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La DSP lance une vaste opération de contrôle: Les restaurants et les hôtels dans le collimateur

par J. Boukraa

Une grande opération de salubrité publique a été lancée par la DSP d'Oran à travers tout le territoire de la wilaya et plus encore à la corniche oranaise et les sites à forte densité touristique. Selon le docteur Boukhari, chef de service de la prévention auprès de la DSP, qui s'est exprimé sur les ondes de la radio locale, des agent de la direction sillonneront les différents commerces et les hôtels afin de vérifier l'application de la directive relative au contrôle médical des vendeurs et autres préparateurs de mets à consommer sur place ou à emporter ainsi que les agents qui sont en charge de l'accueil des citoyens. Notons que cette directive stipule que ce genre de personnel doit passer une visite médicale afin de s'enquérir de leur état de santé et déceler tout danger de contamination en cas de maladies graves telles que la présentation d'eczémas sur les mains, des maladies dermatologique contagieuses, psoriasis ou autres, des pathologies respiratoires, des hépatites?. Cette opération vise à éviter tous risques de quelque nature que ce soit aux citoyens en général et aux estivants en particulier. Le contrôle vise aussi à lutter contre les intoxications alimentaires qui constituent un sérieux problème de santé publique avec des impacts considérables sur le plan économique, surtout durant la saison estivale où de grands taux de mortalité sont enregistrés. En effet, près de 110 cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés durant les cinq mois de l'année en cours, selon la direction de la santé. L'intoxication alimentaire est liée à la consommation d'aliments infectés par des bactéries nocives pour l'organisme lorsqu'elles sont présentes en trop grande quantité.

Les mêmes services ont recensé en 2016 quelque 484 cas dont 12 victimes ont été hospitalisées. Alors qu'en 2015 et 2016, il a été recensé 240 et 149 cas respectivement. Cependant, ces chiffres ne reflètent pas la réalité, car les cas individuels sont généralement traités chez les médecins de quartier. Certains même préfèrent acheter des médicaments sans consulter le médecin.

Les bactéries qui transmettent les infections alimentaires les plus courantes sont la salmonelle, la listeria? Chacune se développe et s'attrape d'une façon spécifique. Les risques d'intoxications alimentaires existent tout au long de l'année. Mais durant la période estivale, elles deviennent plus importantes. Et sont dues généralement à la chaleur qui favorise le développement des microbes, à la consommation d'aliments non contrôlés par les estivants et aux repas collectifs que les personnes prennent lors de fêtes (mariages, etc.). Il est souvent également rapporté que la rupture de la chaîne de froid et le non-respect des règles d'hygiène dans la préparation des repas sont directement responsables de cette intoxication favorisée, par ailleurs, par une chaleur propice à la prolifération bactérienne. Selon un médecin « le consommateur ne doit pas se laisser attirer par les produits qui portent le nom des grands labels, car selon eux, ils sont généralement contrefaits. Ainsi, le client doit, en premier lieu, avoir une certaine culture de consommation, c'est-à-dire ne pas accepter tout ce qui se vend et croire aux discours des vendeurs». Le coût socio-sanitaire d'une prise en charge thérapeutique d'un seul malade pour toxi-infection alimentaire bénigne coûte près de 3 000 DA alors qu'un jour de réanimation d'un malade atteint de botulisme coûte près de 15.000 DA la journée.