Samedi, il y avait foule et les rues et places publiques n'arrivaient pas à contenir les gens. Difficile de se frayer un chemin, à travers les innombrables ruelles du centre-ville. Et pour cause, le mois sacré du Ramadhan n'est pas loin, tel un rituel, chez nos concitoyens, tout s'accélère, l'imminence du Ramadhan devient un catalyseur et fait courir les gens. Les citoyens choisissent, justement, ce moment pour se mettre à jour. Les préparatifs vont bon train, pour ne pas manquer le coup d'envoi, les achats ne fléchissent point, la consommation bat, ainsi, son plein et rien désormais ne « remplit l'œil», une expression populaire, un euphémisme pour désigner un certain état de boulimie, de frénésie. On achète et on emmagasine.

Les commerçants se frottent les mains, en répondant favorablement à cet appel pressant. Tout et donc mis dehors, les étalages n'en finissent plus, les clients s'empressent pour faire leurs emplettes, ustensiles de cuisine, vaisselles, denrées alimentaires et confiseries, les trottoirs en sont bondés.

Du coup, les citoyens de tous bords, affluent de partout, les autres localités de la wilaya versent, toutes, au chef-lieu. Nos voisins tunisiens ne font pas l'exception à la règle et comme de coutume, ils viennent, eux aussi, se remplir les sacs de produits moins chers chez nous, tant que leur monnaie nationale tient le coup.

Dans quelques jours, Ramadhan sera là. Et déjà on en parle, de quoi sera-t-il fait ? Les moins lotis seront-ils, pour une fois, épargnés ? La consommation, tous azimuts, sera-t-elle revue à la baisse, par souci de rationalité ? Autant de questions, en cette conjoncture de vaches maigres où tout dinar dépensé est mûrement réfléchi. A noter l'ouverture d'un marché de proximité, à l'occasion du Ramadhan. Les prix de certains produits de large consommation y sont annoncés quelque peu raisonnables.