L'abattage clandestin qui risque de proliférer au cours du mois de Ramadhan et la commercialisation de viandes rouges et blanches aux origines douteuses a constitué l'essentiel des débats engagés, hier, avec le directeur du commerce de la wilaya de Constantine (DC) invité de l'émission hebdomadaire «Forum» de la radio régionale. Ce débat a été ravivé par les déclarations faites sur le plateau de l'émission par le directeur du commerce, Boularak Zidane, au sujet des cas de ce genre qui ont été découverts et réprimés par ses services pendant les deux derniers mois, parfois même devant les portes des abattoirs officiels de la wilaya. Par exemple, à Békira, dans la commune de Hamma Bouziane, a révelé le concerné, 69 quintaux de viande rouge ont été saisis et l'abattoir a été fermé pour deux mois, tandis que le responsable a été déféré devant la justice. A la cité Daksi de Constantine, c'était une quantité de 180 kilos de viande provenant de l'abattage clandestin qui a été saisie. Et de rappeler encore les 180 kilos de viande rouge saisis il y a deux semaines à la sortie de l'abattoir communal de la zone industrielle Palma parce qu'ils comportaient un tampon trafiqué.

«Des brigades mixtes direction du commerce et services de sécurité activent ensemble sur ce créneau de contrôle aux côtés de 112 brigades engagées par la direction du commerce pour protéger le consommateur et réprimer les pratiques commerciales frauduleuses», a-t-il indiqué. Et d'ajouter dans ce sillage que la direction du commerce a institué, depuis le mois d'avril dernier, un numéro vert, le 1020, pour permettre aux citoyens de lui signaler tous les problèmes rencontrés dans le secteur du commerce.

Passant à un autre chapitre, le débat a tourné autour de la question de distribution du lait en sachet qui connaît des crises sporadiques. Et les animateurs ainsi que les journalistes présents sur le plateau ont posé la question sur les causes de cette crise. Suite à quoi, le directeur du commerce a répondu que «nous sommes dans une situation économique où des importations ont été revues à la baisse par suite de la politique de rationalisation des dépenses mise en place par le gouvernement». Et comme la poudre de lait est importée et payée en devises fortes, les quantités à l'importation ont été réduites, a laissé entendre M. Boularak. Et dans cette affaire de crise, le consommateur a été incriminé aussi à cause de sa propension à acheter plus que ce dont il a besoin. Et d'ajouter aux causes de la crise les dysfonctionnements dans la distribution qui interviennent fréquemment au niveau des distributeurs. Et enfin, indique le directeur du commerce, il faut prendre en compte la politique gouvernementale visant à encourager les éleveurs de bétail pour produire plus de quantités de lait de vache qu'ils livrent quotidiennement aux laiteries. Voilà, selon M. Boularak, les causes de la crise du lait dans la wilaya de Constantine. Passant aux chiffres, il a indiqué que plus de 250.000 sachets de lait sont produits quotidiennement par les laiteries de la wilaya dont 90% par la seule laiterie Numidia du secteur public.