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Fruits et légumes disponibles sur le marché: Baisse sensible des prix en attendant le premier jour du Ramadhan

par J. Boukraa

Les prix des fruits et des légumes ont connu ces joursci une baisse sensible comparativement à la flambée des prix du mois dernier. Ainsi et au grand bonheur des ménagères et des petites bourses, à quelques jours du mois sacré, les prix ont retrouvé la raison. L'entrée d'une production de récolte saisonnière y est peut-être pour quelque chose. Une petite virée effectuée samedi au niveau de quelques marchés populaires comme le marché de Medina Jedida, nous a permis de constater que la pomme de terre était cédée entre 35 et 45 dinars le kilos, la tomate entre 35 et 50 dinars le kilo, les carottes, les navets, les courgettes entre 60 et 70 dinars le kilo, la salade verte 50 dinars, le poivron vert entre 60 et 80 dinars le kilo, le poivron rouge entre 120 et 150 dinars. « Avec 500 dinars j'ai pu remplir mon panier en légumes, 4 kilos de pomme de terre, un kilo de carotte, un kilo de courgette, 500 gramme de navet, un kilos de poivron, un kilo de tomate, un kilos d'oignon », dira cette mère de famille. Avant d'ajouter, « même les fruits ont connu une baisse légére, les abricots sont cédés entre 80 et 150 dinars le kilo selon le calibre et la qualité, les pèches entre 150 et 200 dinars, la fraise 250 dinars, la banane 300 dinars, les cerises entre 400 et 600 dinars. Il y a quelques jours, les fruits se faisaient rares sur les étals, et si on les trouve, ils étaient proposés à des prix exorbitants». « Aujourd'hui, je vais faire plaisir à mes enfants en leur offrant quelques cerises et quelques pêches», dira cette femme. Selon un marchand, les prix des fruits saisonniers connaîtront encore une baisse significative d'ici le début de l'été. En ce qui concerne les prix des fruits secs, ils ont connu une hausse vertigineuse, qui s'explique par le fait que peu de ces fruits sont produits localement, pour ne pas dire qu'ils sont importés en totalité de l'étranger. S'ajoute à ceci la forte demande en cette période qui précède le mois sacré. Pour rappel, après l'inflation qu'a connue la pomme de terre, en avril, atteignant un prix inabordable de 120 dinars, les pouvoirs publics ont décidé également de participer à l'approvisionnement direct du consommateur en ouvrant des points de vente de proximité dans les grandes villes. Avant, l'approvisionnement du marché se faisait façon classique, c'est-à-dire, à travers les marchés de gros. Mais sur ces marchés, les gens de mauvaise foi sont arrivés à spéculer sur ce produit de large consommation en grevant le pouvoir d'achat des citoyens. C'est pour cela que l'état a introduit une nouvelle façon d'approvisionner le marché en allant directement au consommateur. L'opération de déstockage a permis ainsi de réguler le marché et faire pression pour que le prix de ce produit de large consommation soit stabilisé et fermer la porte à ceux qui ont l'habitude de saisir ce genre de circonstances pour porter atteinte au pouvoir d'achat des citoyens. La mise sur le marché d'importantes quantités qui s'étalera sur plusieurs jours en attendant la pleine saison de l'arrachage du tubercule qui devrait faire baisser les prix à moins de 50 DA voire même 40 DA/kg. Les quantités de pomme de terre déstockées font partie d'un stock constitué pendant la production de saison et conditionné dans des chambres froides appartenant à l'Etat et par le privé qui est lié par une convention avec le Syrpalac. Les raisons de l'envolée des prix de la pomme de terre évoquées de part et d'autre font état d'un dysfonctionnement dans les circuits de commercialisation et la baisse des récoltes.