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Bouira: Le rôle des PME dans l'équilibre régional en débat
par Farid Haddouche
Le 9e Forum national sur «Le
rôle des PME dans la réalisation de l'équilibre régional et la diversification
de la structure industrielle» vient de se dérouler pendant 2 jours successifs
au niveau de l'auditorium de l'université Akli Mohand
Oulhadj. Parmi les objectifs tracés par ce forum, il
s'agit en premier lieu, selon son président, M. Rachid Ferrah,
«de faire la lumière sur les PME sur comment elles peuvent contribuer à la
réalisation d'un développement régional équilibré. Il s'agit aussi d'identifier
le degré de complémentarité et d'intégration entre les petites et moyennes
entreprises et les grandes entreprises, qui sont considérées comme des
concurrentes potentielles d'où l'échec. Nous allons également nous pencher la
situation des PME dans la wilaya de Bouira afin de
savoir comment elles contribuent au développement dans la wilaya, et quels sont
les problèmes et les obstacles auxquels elles sont confrontées et, à la fin,
mettre en évidence la pensée entrepreneuriale entre les étudiants et la
catégorie des femmes ». Ce 9e forum économique, qui a vu la participation de
plusieurs professeurs d'économie de différentes universités du pays, a permis
de se pencher sur «l'un des sujets les plus essentiels du domaine économique et
social au niveau national et international. Compte tenu de la situation
économique actuelle traversée par une crise en raison de la chute des prix du
pétrole qui incite à la recherche d'alternatives pour un développement global,
qui doit commencer par le niveau local et régional. Et précisément, s'agissant
des petites et moyennes entreprises (PME) après que celles-ci eurent imposé
leur présence à divers niveaux dans différents pays dans le monde, elles jouent
en conséquence un rôle très important en raison de leurs caractéristiques, qui
peuvent réellement contribuer à la réalisation d'un développement régional
équilibré et à la diversification économique qui pourront à leur tour
contribuer à atténuer la crise», selon l'un des animateurs du colloque. Le Dr.
Mohamed Kadi, représentant du Centre de recherche en économie appliquée pour le
développement (CREAD), a exposé, lors de sa conférence, la situation des PME
exportatrices avec leurs principales caractéristiques, en se basant sur une
étude effectuée sur le terrain, en arrivant à la conclusion que «la
contribution des PME algériennes dans l'exportation hors hydrocarbures est
insignifiante et demeure marginale. Leur contribution est évaluée à 4% malgré
leur représentation dans le tissu économique qui est d'une teneur de 98%. Cet
obstacle revient précisément aux années 90 quand l'Etat algérien s'est engagé
dans le processus d'ouverture et de libre-échange, les PME algériennes ayant
subi une concurrence rude et sans merci malgré les dispositifs mis en place.
Certes, il y a certaines PME qui échappent à cette observation et arrivent à
exporter réellement, parce qu'elles sont de taille importante et maîtrisent
parfaitement le processus. Ce n'est pas le cas de la majorité malheureusement.
Les exportations sont remarquées dans les domaines de l'agriculture,
l'agroalimentaire et la chimie». Lui succédant, l'enseignante chercheuse et
professeure à l'université de Bouira, Mme Farida Merzouk, a eu à développer le thème de «L'influence de la
localisation de la PME sur la croissance et sur le développement territorial».
En se basant sur une enquête effectuée auprès de plus de 400 entreprises
algériennes, la conférencière dira: «La croissance
réalisée par les entreprises a des retombées significatives sur les territoires
et leur développement, avec la création d'emplois, d'innovation et de nouvelles
richesses. La plupart des travaux antérieurs rencontrés, se référant aux
facteurs de la croissance, sont liés aux caractéristiques du propriétaire
dirigeant et à sa stratégie. Mais peu d'attention a été accordée à l'effet de
la localisation de l'entreprise sur sa croissance et sur le développement
territorial. Cette lacune est encore plus grave, si l'on considère que c'est
probablement dans les économies les moins développées que les déséquilibres
territoriaux sont les plus prononcés».
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