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Constantine ? Grève des étudiants en géologie

par A. Z.

  Les étudiants en géologie ont exprimé, hier, leur vive inquiétude et leur désarroi face à un avenir qu'ils ont jugé très sombre. Un avenir où il n'y a pas de place pour eux, dans le monde professionnel s'entend, considèrent les jeunes étudiants en géologie qui ont entamé, à partir du dimanche 9 avril, une grève nationale ouverte pour dénoncer leur marginalisation sur la marché de l'emploi et exiger l'intégration de leurs diplômes dans de nombreux secteurs, dont certains avec priorité à l'égard de leur spécialité. Très mécontents du sort qu'on leur réserve à l'issue de leurs études, de la discrimination qui les frappe là où ils tentent de faire leur parcours professionnel, les étudiants semblaient déterminés à aller jusqu'au bout, même si pour cela ils ne doivent plus remettre les pieds dans les amphis, tiennent-ils à assurer. Le malaise couvait au sein des concernés depuis longtemps, déjà, mais cette fois-ci « le couteau a atteint l'os », comme on le laisse entendre. « Nous avons été injustement exclus du concours national de recrutement des enseignants », lancent plusieurs étudiants en colère. « L'Education nationale est un secteur qui recrute, en force, et si on n'a pas de chance à ce niveau, où peut-on espérer se tourner ? » se demandaient-ils. Plusieurs étudiants et étudiantes ont passé le concours de recrutement des enseignants, l'an passé, avec succès, ils ont rejoint leurs postes de travail, ils y ont passé deux mois, avant que l'administration ne les convoque pour leur signifier ses regrets, leur notifiant une autre décision qui les met à l'écart. Ils ne peuvent pas être recrutés en tant qu'enseignants, selon la nomenclature des postes de la Fonction Publique. Un véritable coup de massue sur la tête de ces étudiants. Alors que le concours a été ouvert à toutes les spécialités, selon les déclarations des responsables du ministère de l'Education nationale avant le début des épreuves du concours de l'an dernier, les étudiants en géologie qui ont passé avec succès les épreuves se sont retrouvés exclus après deux mois de travail, et cette année on ne leur donne même pas la chance de s'inscrire sur la liste des candidats. Ainsi, l'exigence de « l'intégration de la spécialité ??géologie'' dans le concours des enseignants des matières de sciences naturelles dans les cycles moyen et secondaire », est placée en haut des revendications brandies par les étudiants grévistes. En second lieu, on revendique l'intégration de leur spécialité dans différents secteurs de la Fonction publique et les entreprises économiques, les ressources hydriques, les travaux publics, l'environnement, les cimenteries, le secteur de l'énergie et des mines? tant de secteurs où le géologue a son mot à dire. « Notre grève se poursuivra jusqu'à la satisfaction de nos revendications », tiennent à préciser les étudiants, dont le mouvement de contestation est spontané.