Des dizaines d'habitants de la cité ?El Mellah', connu aussi sous
le nom de terrain ?Belfellahi', ont tenu, hier, un
rassemblement devant le cabinet du wali, pas pour le relogement, mais pour
demander la démolition des maisons de leurs anciens voisins transférés à la
nouvelle ville. Selon leur représentant, M. Sayad, «
à la cité, nous sommes exactement, en tout et pour tout 107 familles
résidentes, et ce, depuis longtemps. Toutefois et depuis 2011, une partie des
maisons considérées, comme étant des constructions vieilles et menaçant ruine,
et dont les occupants au nombre de 63 familles ont été transférés, à la
nouvelle ville de Ali Mendjeli et ce, depuis le mois
de juin 2016, restent debout et n'ont pas été démolies », dira-t-il. Et de
faire savoir, que « ces dernières ont été, rapidement, envahies par des gens
inconnus de la cité et même des environs, et sont devenues au fur et à mesure
des lieux fréquentés par une faune d'individus peu recommandables. Il s'agit,
carrément, de truands qui débarquent surtout la nuit et transforment l'ancienne
cité paisible en un endroit malfamé ». La cité du terrain ?Belfellahi',
tranquille et où il faisait bon vivre malgré tout, s'est retrouvée changée en un
lieu de « mista », de jeux de cartes, de consommation
d'alcool et de drogues avec tout ce qui en résulte comme bagarres, vacarme,
etc. Et d'indiquer que dès le départ « nous avons alerté le chef de la daïra de
Constantine, le priant de procéder à la démolition des maisons qui ont été
vidées de leurs habitants. Il nous a fait une visite sur site, ajoutera-t-il,
et après les démolitions ont commencé, malheureusement seules une dizaine
d'entre elles ont été démolies et encore de façon partielle». «Les engins ont
depuis plusieurs mois quitté les lieux, abandonnant la cité à son triste sort.
Nous avons décidé de venir ,aujourd'hui, voir le 1er responsable de la wilaya,
à l'effet de réclamer la mise à terre de toutes les maisons, dont les occupants
ont été relogés ailleurs, pour nous débarrasser de cette faune d'intrus
envahisseurs et faire retrouver, à notre cité, le calme qu'elle mérite», dira
notre interlocuteur. Reçus par le chef de cabinet, les protestataires se sont
vus promettre du nouveau dans pas plus d'une semaine.