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Lutte antiterroriste: Bruxelles loue le modèle algérien

par Moncef Wafi

  Le modèle algérien dans la lutte antiterroriste est suivi «avec beaucoup d'attention» par Bruxelles à en croire la Haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini.

Un exemple «pour gérer la situation sécuritaire» a affirmé la représentante de l'UE, au sortir de son entretien avec le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, qui a eu lieu, hier, à Alger. Une reconnaissance mondiale de l'exemple algérien, dans la lutte antiterroriste, déjà évoqué par le ministre algérien (lors de son passage à la Radio nationale) pour qui l'Algérie a acquis, une grande expérience en la matière et beaucoup de pays s'en sont inspirés.

En substance, les deux parties ont convenu de coopérer davantage, sur l'aspect sécuritaire lié à la lutte contre le terrorisme, à travers un mécanisme dans le cadre de la coopération bilatérale, a annoncé, pour sa part, Abdelkader Messahel. Un dispositif semblable à «ce que nous avons avec nos partenaires à travers le monde», a-t-il expliqué, indiquant que ce mécanisme «atteste de l'élargissement de la coopération entre les deux parties», tout en rappelant l'existence, en amont de ce dialogue. Pour la représentante de Bruxelles, plusieurs dossiers concernant les crises régionales «sur lesquelles nous travaillons ensemble» ont été discutés, en profondeur. Elle soulignera la coopération existant entre l'UE et l'Algérie notamment, sur «les éléments qui nous inquiètent le plus», et d'énumérer la sécurité, la stabilité de la région ainsi que la déradicalisation et la lutte antiterroriste.

Des classiques qui reviennent, souvent, dans le menu des discussions sécuritaires. Pour Messahel, l'Algérie est un pays qui a vaincu le terrorisme avec sa politique de réconciliation nationale et avec sa politique de «déradicalisation», avait-il déclaré antérieurement. Et pour étayer ses propos, le ministre affirme qu' «aujourd'hui une dizaine d'Algériens, seulement sont dans les rangs de ?Daech' ou dans des conflits, en Syrie ou ailleurs».

L'autre aspect, indissociable pour les Européens de l'actualité régionale, est le dossier des migrants. La première responsable de la diplomatie européenne a annoncé, qu'au cours de leur entretien, élargi aux membres des deux délégations, le phénomène migratoire «global» et qui «ne touche pas seulement l'Europe, mais aussi toute la région», a été évoqué. Elle affirmera, à ce propos, qu'«on va continuer à travailler ensemble, dans un esprit de plan de partenariat et de coopération bilatérale». S'agissant des dossiers communs, à l'exemple de la situation en Libye, Mogherini a assuré que Bruxelles partage la même vision qu'Alger, elle parlera d'approche, pour œuvrer à trouver une solution «sur la base de l'accord politique avec la participation de tous les Libyens». Messahel avait, déjà, rappelé que l'Algérie est le premier pays à encourager la solution politique, le dialogue inclusif et la réconciliation nationale, pour le règlement des conflits. Le même sentiment est partagé, sur la question du Mali et du Sahel, a également relevé la diplomate européenne.