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Sahara Occidental: «La solution est dans le travail des Nations unies»

par M. Aziza

La Haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne, Federica Mogherini, a affirmé hier que «le travail des Nations unies est un travail clé pour encourager les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, à œuvrer pour l'autodétermination du Sahara occidental».

Telle est la réponse de Mme Mogherini à une question qu'un étudiant lui a posée hier lors la conférence-débat organisée à la faculté d'Alger 3, avec les étudiants -notamment de sciences politiques- juste «après une très longue rencontre que j'ai eue avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal», a-t-elle précisé.

Mme Mogherini a noté qu'il s'agit-là d'une réponse standard à un vieux conflit qui date de plusieurs décennies, mais il s'agit bien de la position de l'Union européenne. Elle explique que l'Union européenne n'est pas seulement une puissance civile, mais elle est aussi une puissance militaire, une sorte de «Soft Power» qui a contribué à former les membres de la société. C'est ce qui a été fait dans la région du Sahel, précise-t-elle. Elle affirmera encore que l'Union européenne a toujours cherché la possibilité d'aider et d'accompagner certains pays en crise, mais avec une approche de partenariat et de coopération et de dialogue. Justement pour le dossier du Sahara occidental, elle précise que «l'Union européenne soutient les efforts du Secrétaire général de l'ONU et les parties doivent travailler avec l'ONU».

En ce qui concerne la position de l'Union européenne vis-à-vis de la Russie, notamment sur la question ukrainienne, Mme Mogherini a affirmé, en réponse à une question d'un étudiant, que l'Union européenne a déjà engagé le dialogue avec la Russie sur cette question et «nous restons engagés dans ce dialogue». Mais elle a tenu à préciser que ce dialogue ne concerne pas uniquement la question ukrainienne mais l'ensemble des conflits. Elle a cité la question palestinienne, la question syrienne «même si on n'a pas les mêmes positions avec la Russie», a-t-elle tenu à préciser.

Par rapport au programme Erasmus+ implémenté en Algérie en 2002, un programme destiné à l'enseignement supérieur et aux chercheurs universitaires, Mme Mogherini a affirmé que ce programme a permis la mobilité de 822 étudiants et personnels entre 2015 et 2016. 677 étudiants algériens sont partis en Europe et 145 étudiants et chercheurs se sont rendus en Algérie. Elle déclarera qu'elle est pour l'augmentation de la mobilité des étudiants dans les deux sens. Autrement dit, augmenter le nombre des étudiants algériens qui vont vers l'Europe et les étudiants européens qui se rapprocheront des universités algériennes, afin de créer une dynamique sociale, scientifique et culturelle entre l'Algérie et l'Europe. C'est le principe même du programme Erasmus.

Elle a également exprimé la disposition de la Commission européenne à vouloir aider l'Algérie à résoudre l'adéquation entre l'enseignement et le monde du travail, afin de concevoir des solutions, des idées pour diminuer en tant soit peu le problème des diplômés en chômage, en Algérie et ailleurs. Mme Mogherini a précisé que l'Union européenne travaille déjà avec l'Algérie sur ces deux questions qui concernent en priorité la jeunesse algérienne. La conférencière a appelé à l'ouverture d'espace de participation à la jeunesse en Algérie et partout dans le monde.