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Constantine - Zighoud Youcef: Deux familles en détresse

par A.M.

  Une vieille bâtisse située en plein centre-ville de la commune de Zighoud Youcef, à proximité de l'ancien tribunal, où résident deux couples, formés chacun de quatre personnes, risque de s'écrouler à tout moment sur la tête de ses occupants. Cette bâtisse a été ébranlée et fissurée suite au séisme qui s'est produit dernièrement dans la région. «Et les deux familles qui y logent sont dans l'angoisse car d'un moment à l'autre leur demeure qui était déjà dans un état précaire, risque de s'effondrer sur eux», s'inquiètent les parents des deux familles en question. Contactée, Mme Belaggoune, une femme divorcée avec deux enfants à charge, occupant une partie de cette demeure, a confirmé la situation dangereuse dans laquelle elle vit, ainsi que ses voisins. «C'est une bâtisse qui s'était déjà effondrée quand nous l'avions occupée parce que nous n'avions pas trouvé où aller, explique-t-elle. Mais le dernier séisme qui s'est produit récemment dans la région a coupé en deux cette demeure fragilisée et des fissures sont apparues dans le toit et les murs de soutènement qui menacent maintenant de s'effondrer». Et de signaler que leur cas n'a pas été pris en considération par les autorités locales. «Le chef de daïra, par exemple, nous a demandé de patienter en attendant le lancement du projet de réalisation des logements pour lequel l'une des deux familles a postulé, et qui détient une décision de pré-affectation. Mais ce projet est bloqué à cause de l'absence d'assiette foncière. C'est dire que l'attente pourrait durer une dizaine d'années !». M. Bachir Aidouci, le président de l'assemblée populaire communale de Zighoud Youcef, que nous avons contacté hier, a confirmé ce cas et a déploré que tous les logements qui viennent d'être réalisés ne soient pas affectés à leurs bénéficiaires. «Ces familles sont inscrites dans des listes de logements sociaux prévus dans le programme de logements à réaliser. On ne peut rien faire si on ne dispose d'aucun logement libre. Ces familles qui ont squatté cette demeure alors qu'elle était déjà partiellement effondrée doivent patienter», a souligné le maire. Et des membres du mouvement associatif soutiennent à ce propos que «l'APC n'a, apparemment, aucune solution à proposer pour sauver ces familles d'un accident éventuel qui serait causé par l'état précaire de la bâtisse qui les abrite. Qui serait le responsable dans ce cas ?», se sont-ils demandé en signalant aussi que la protection civile a examiné cette bâtisse.