La pratique du sport de proximité, principalement le
foot, attire de plus en plus de personnes à Béni-Saf. Chez les jeunes et moins jeunes, on ne parle que de
ça. La ville de Béni-Saf souffre d'un manque criard
en infrastructures sportives. Deux académies de football ne trouvent pas
souvent où entraîner leurs «petits gamins». C'est, donc, en toute logique que
les jeunes sportifs investissent les jardins, les parkings et tout ce qui peut
ressembler à un terrain pour donner libre cours à leur envie de taper sur un
ballon rond. Face à cet engouement, les acteurs du mouvement associatif
s'impliquent pleinement pour assurer une animation et un encadrement adéquats.
Les tournois inter-quartiers de foot sont organisés à longueur d'année. Les
parents veulent voir leurs enfants évoluer dans un milieu social et sportif
sain et organisé. Dans ce registre, les jeunes des cités expriment aujourd'hui
le vœu de voir les autorités locales exaucer leur revendication principale qui
leur tient à cœur, celle de poser du gazon synthétique aux terrains de leurs
quartiers, actuellement tous en tuf. Ces espaces nécessitent de simples
aménagements pour leur donner un vrai visage et éveiller le goût à la pratique
sportive de proximité. Nous citerons au passage ceux de Bouhmidi
(El-Bitour), Sidi-Boucif
(Cité des Jardins), Ennahda, Plage du Puits, Béni
Khaled et bien d'autres. Et pour permettre d'intensifier la pratique du sport
de proximité et, pourquoi pas, de développer ce secteur sportif et social, des
infrastructures adaptées sont primordiales. Des petits investissements sont
nécessaires à l'aménagement de ces infrastructures publiques. Les autorités
concernées doivent aussi mettre en place une véritable stratégie de relance de
la pratique du sport de proximité, notamment à travers la réalisation d'une
multiplicité d'infrastructures sportives de proximité (ou terrain matéco) dans chaque nouvelle cité.