Les organisateurs de la rencontre n'ont pas eu tort d'avoir opté pour une petite salle de la maison de culture, persuadés du peu d'intérêt qu'accorde la majorité des opérateurs et commerçants (36.000) censés adhérer à la chambre du commerce et de l'industrie des Beni Chougrane. Même les invités venus animer cette journée d'information ont manifesté leur étonnement face à une assistance clairsemée. Mais cela n'a pas empêché le déroulement de cette conférence qui avait pour thème «l'organisation des marchés».

Quatre professeurs d'université et le président de l'Association nationale des artisans et commerçants se sont succédé pour parler des sujets se rapportant aux outils d'organisation des marchés sur la base de l'expérience internationale, sur les réseaux de distribution et leur contribution dans les marchés concurrentiels structurés, les effets de la spéculation avec la concurrence des entreprises et enfin sur les techniques de contrôle des marchés en matière de concurrence.

Un indice révélateur indique que 80% de la marchandise contrefaite passe par l'informel qui prend une place importante dans le circuit : 50% des produits exposés sont contrefaits et 20% des commerçants sont poursuivis en justice. L'ordre du jour a généré de chauds débats. Le président de l'association de wilaya des opérateurs du marché de gros déplore l'anarchie qui sévit dans la gestion de sa structure.

En somme, il a été constaté que tout ce qui a été développé et présenté par les professeurs sur les généralités de la notion du commerce et ses contours concurrentiels était en déphasage avec la réalité du commerce informel qui fausse la donne et l'ordre du jour lui même était bien loin de la réalité du terrain.