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Ciment: LafargeHolcim Algérie veut exporter vers l'Afrique de l'ouest

par Mohamed Mehdi

  En 2017, LafargeHolcim Algérie prévoit de «délivrer 2 millions de tonnes additionnelles» de ciment. Si le marché algérien devient autosuffisant, le cimentier compte en exporter «vers l'Afrique de l'ouest». Selon Serge Dubois, directeur des affaires publiques et de la communication, lors d'une rencontre avec la presse organisée jeudi, LafargeHolcim Algérie «se prépare» à l'exportation de l'excédent de ciment, mais aussi de clinker. Il rappelle que la société exporte déjà «80 à 100.000 tonnes de ciment blanc vers le Brésil et les Etats-Unis». Au cours de cette rencontre, LafargeHolcim Algérie a dressé un bilan des réalisations en 2016 et les prévisions pour 2017. En 2016, le cimentier a investi 170 millions d'euros dont un peu plus de 150 millions d'euros dans la cimenterie de Cilas, d'un coût global de 300 millions d'euros, réalisée dans le cadre d'un partenariat 51/49%. Au cours du précédent exercice, LafargeHolcim Algérie a démarré d'autres projets dont : «5 nouvelles centrales» de béton prêt à l'emploi (BPE), «l'activité ciment mortier (CMA) de Meftah», «la carrière de granulats de Kef Azrou», le «nouveau four de plâtre COLPA», et le lancement de «10 nouveaux magasins Batistore». Pour 2017, LafargeHolcim Algérie prévoit de se positionner en «leader des matériaux de construction» avec «40% de parts de marché». Les marchés sur lesquels intervient le cimentier sont la «construction, infrastructures, gaz & pétrole, et la distribution». Il s'agit aussi de délivrer 2 millions de tonnes additionnelles de ciment, d'atteindre des productions de : 1 million de tonnes de BPE, de 1,2 million de tonnes d'agrégats, et 80.000 tonnes de mortiers. Le nombre de magasins Batistore devrait passer à 50.

Les solutions routes

Au delà de la production de ciment et autres matériaux de construction, LafargeHolcim Algérie se place comme «fournisseur de solutions routes». Sous le slogan «Plus vite, moins cher, plus durable, plus vert», la société a présenté, jeudi dernier, plusieurs de ces solutions, dont certaines sont déjà mises en œuvres dans le cadre de projets de réhabilitation ou de construction de routes par des entreprises privées et publiques.

Les «solutions routes» proposées par le cimentier consistent à utiliser les «matériaux locaux» en évitant les opérations de déblayage et d'apports de remblais pour construire ou réhabiliter des routes. Il s'agit d'un «traitement des sols au Liant Hydraulique Routier (LHR)» des «sols provenant des déblais du chantier» pour la réalisation des différentes étapes d'une route ou son entretien. Selon la présentation faite par LafargeHolcim Algérie, les «premiers chantiers de recyclage au LHR ont été utilisés par l'entreprise publique «STARR Tlemcen», dans la réhabilitation d'un tronçon de 50 km de la RN22 à Tlemcen (en 2016), et des projets en cours de «23 km CW à Tlemcen» et «18 km de RN à l'Ouest». D'autres projets «ont été réalisés à Sig (Mascara)» dans la réalisation d'une «pénétrante de l'autoroute est-ouest, avec réutilisation de 80 à 85% des sols» sur le tracé de la route. Ces solutions permettent, selon la société, d'économiser de «15 à 20%» dans le coût d'une route, notamment la réduction du nombre de camions qui transportent les matériaux (déblai et remblai), et de «20 à 40%» des délais de réalisation (500 m linéaires par jour par équipe de travail), selon Hakim Oumachiche, Road & Infrastructure Manager chez LafargeHolcim Algérie. Ces solutions permettent aussi, explique cet ingénieur, «d'améliorer la portance et l'imperméabilisation des couches traitées» et de «limiter les travaux d'entretien».