S'il existe une ligue où la succession
à la présidence se déroule sans accroc, c'est bien celle du tennis. En effet,
et cela est plus logique, seuls des experts de la discipline ont dirigé cette
institution. Ainsi, après trois mandats de Raïs, Hakim Taleb a pris le relais
avant que Djemaï Tedjini ne
soit élu en fin d'année 2016. La particularité de cette élection qui s'est
déroulée à la maison des jeunes de Bir El-Djir, c'est que le nouveau président a été élu à
l'unanimité, avec quatorze voix sur quatorze. Il est vrai qu'il y a presque
quatre décennies que Tedjini se trouve plongé corps
et âme dans le tennis, à l'inverse de ses frères (dont l'illustre écrivain
Abdelkader Djemaï) qui ont tous choisi le football,
Abdallah ayant eu la plus grande réussite au sein de l'USMO, l'ASMO, MCO et au
WAT. Après un passage comme joueur en troisième série, le jeune Tedjini a entamé son long parcours en devenant, tour à
tour, arbitre fédéral avant de décrocher le statut d'international. Il a par
ailleurs occupé le poste de membre fédéral durant de nombreuses années.
Entraîneur de deuxième degré, il a participé à la formation et à l'éclosion de
plusieurs championnes et champions tels Maloufi Imène, Doballah Ghezzelem et Stambouli Réda qui
ont tous glané des titres ainsi que le statut d'internationaux dans leurs
catégories. C'est donc sous l'égide du représentant de la DJS d'Oran, Benabbou Mustapha, que Tedjini Djemaï a été élu, et il sera épaulé par des membres à la
réputation bien établie, tels Bennacer Allel Lahouari, Ramdani Lahouari, Dehilis Abderrahim, Manaâ Mehdi et Tahraoui Karim. Ce
comité directeur aura comme première tâche de constituer les diverses
commissions avec les membres qui en feront partie. Lorsqu'un président est élu,
il est logique qu'il annonce son programme sur lequel il sera jugé. «
J'attacherai beaucoup d'importance à la formation des jeunes et aux écoles de
tennis des associations, sans oublier les espoirs qui seront sérieusement pris
en charge par un collège d'entraîneurs compétents. Je me garderai d'omettre le
programme ayant trait à la formation des arbitres et à des entraîneurs, des
éléments indispensables pour la bonne marche de la discipline », dira le
nouveau président.
Enfin, à notre question sur le
choix de cette discipline dès sa prime jeunesse, il répondit avec humour : «
Ecoutez, lorsqu'on habite une artère du nom de Roland Garros et que les courts
de tennis se trouvent à proximité de votre domicile, on ne peut y échapper ».