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Au fil? des jours : communication politique : nouvelles du front ! (Suite et fin)

par Belkacem Ahcene-Djaballah

Jeudi 22 septembre 2016 :

Toujours avec son franc-parler, dans un entretien à un quotidien italien, Gérard Depardieu se considère comme un citoyen du monde et, pour lui, «la France risque de devenir un Disneyland pour les étrangers, peuple d'imbéciles qui font du vin et du fromage qui pue pour les touristes. Il n'y a plus de liberté, les gens sont manipulés». L'Italie garde un peu de grâce a ses yeux : «En Italie, heureusement, vous n'avez pas perdu votre culture et votre identité. Parce que vous êtes un pays jeune, né avec Garibaldi. Contrairement à la moitié de l'Europe qui, avec la peur des migrants, est devenue un peu fasciste.»

Les médias partenaires du consortium international des journalistes d'investigation (icij) ont eu accès à de nouveaux documents confidentiels sur les paradis fiscaux. Les Bahamas Leaks concernent 175.000 sociétés offshore enregistrées entre 1959 et 2016 dans ce pays des Caraïbes.

Les informations proviennent du registre des entreprises des Bahamas. Elles dressent l'équivalent d'un registre de commerce du paradis fiscal opaque que sont les Bahamas. En plus d'obtenir le nom des sociétés, fiducies et fondations, il est possible d'y découvrir le nom des administrateurs de certaines d'entre elles, jusqu'ici anonymes. Déjà, des noms (connus) commencent à circuler un peu partout dans le monde. Aura-t-on, une fois de plus, l'insigne déshonneur d'y figurer ? wait and see.

Deux journaux algériens en l'occurrence El Watan et El Khabar auraient réalisé pour l'exercice de l'année 2015 un chiffre d'affaires en hausse et évidemment des bénéfices en rapport avec cette bonne santé financière.

Le journal El Khabar a réalisé un bénéfice de 38 milliards de centimes alors qu'El Watan en a fait plus de 9 milliards selon des comptes rendus publics sur twitter. Info ? Intox ?

Ces chiffres positifs sont certainement consécutifs d'un bon tirage et par conséquent de bonnes ventes qui maintiennent ces deux titres dans leurs positions respectives de leaders dans la presse de langues arabe et française.

Par contre, le journal Echorouk serait quant à lui dans la tourmente puisque sa dette vis-à-vis de l'imprimerie d'Etat (Alger /sia) est estimée à plusieurs dizaines de milliards de centimes, ne pouvant plus honorer ses engagements financiers depuis 6 mois à cause des lourdes charges imputées à ses trois chaînes de télévision.

Celles-ci ont d'ailleurs cessé d'émettre depuis samedi 17, depuis que Globcast, l'opérateur satellitaire français a ( ?) coupé le signal a Echourouktv, Echourouk News et Echourouk Bena, pour non payement de dettes estimées à 1,3 million d'euros ( ?).

La baisse des cours des hydrocarbures a eu des conséquences désastreuses sur les finances publiques, ce qui a amené les pouvoirs publics à serrer la ceinture sur le plan des investissements. Les entreprises économiques, ont de leur côté réduit considérablement leurs budgets de publicité et cette situation a fortement impacté les entreprises de presse dont certaines n'arrivent plus à payer leurs personnels et envisagent une fermeture qui s'annonce inéluctable.

Entretien accordé par l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani, au mensuel Afrique Asie. Extrait:

Question: selon la presse officielle marocaine, l'ambassadeur du Maroc, Omar Hilale, a «croisé le fer et recadré fermement» de hauts responsables algériens lors du sommet des non-alignés. Qu'en est-il réellement ?

Réponse : écoutez, les sorties burlesques de ce monsieur sont une parfaite illustration de la fable de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf, une plaisante allégorie sur le ridicule de la vanité narcissique. Il tente désespérément, a coups de pseudo «faits d'armes» dérisoires, de faire accroire à une bilatéralisation de la question du Sahara occidental, alors que pour l'ensemble de la communauté internationale, il s'agit bien d'une question de décolonisation qui doit être menée à son terme conformément à la légalité internationale. Vous imaginez bien que les hauts responsables algériens ont mieux à faire que d'accorder ne serait-ce qu'une once d'attention à de vaines gesticulations nourries de rhétorique inepte.

Avec le «coup de gueule» de Lamamra a l'ONU qui a souligné à New York (AG/ONU) l'urgence de régler le conflit au Sahara occidental, et les précisions de Messahel sur l'expérience partagée de l'Algérie avec tous ceux qui luttent contre le fléau terroriste, voila ce que l'on pourrait appeler de la diplomatie active (ou offensive) qui ne mâche pas ses mots et qui va droit au but. Assez longtemps, pour ne pas dire trop longtemps, nos diplomates ont été «forcés» ou se sont sentis «obligés» d'être «soft» dans leurs réponses publiques... ce qui a laissé les portes ouvertes à toutes les «sorties burlesques» de ceux d' «en face»...et de tous les «amis qui nous veulent toujours du bien».

L'Algérie se dirige-t-elle vers des restrictions quant à l'utilisation des réseaux sociaux... des voix s'élevant (entre autres au vénérable Conseil de la nation) contre l'utilisation détournée des espaces du web... «pour détruire les Etats». Il y a même une ministre (celle chargée de la poste et des tic) qui, indirectement, propose aux députés (réponse à une question orale) d'aménager la législation pour pouvoir «interdire» certains sites «immoraux». décidément, on ne se sortira jamais de cette manie politique (et politicienne) de voir le mal partout, en prenant pour exemples les extrémismes, et de désigner des coupables en un «ailleurs» toujours criminel. En fait, c'est le défaut ou l'étroitesse des libertés (individuelles) qui crée des frustrations, des désirs inassouvis, la recherche de voies plus aérées... et, hélas, bien des perversions. Pour l'instant, ce qui fait le plus de mal à la société, ce ne sont pas les sites «porno», mais bien plus les sites d'information religieux et djihadistes, de recrutement de terroristes, racistes, discriminatoires...

Vendredi 23 septembre 2016 :

Dans la nuit du 22 au 23 septembre 1997, la terreur islamiste s'abat sur un petit bourg du sud de la wilaya d'Alger, Bentalha.

La scène qui se produit dans la nuit du 22 au 23 septembre 1997 à Bentalha -similaire à celle qui s'est produite à Raïs, un mois plus tôt-, a tout d'un huis clos. selon les rescapés, entre une cinquantaine et une centaine d'islamistes armés entrent dans les quartiers périphériques de Bentalha, à hai Boudoumi et hai Djillali. Tandis que certains s'installent à table pour se faire offrir le dîner avant de tuer leurs hôtes, d'autres pénètrent dans les maisons en défonçant les portes au moyen d'explosifs artisanaux.

Entre 19h et 4h du matin, les exécutions se succèdent à un rythme sauvage. on décapite, on mutile, on égorge. Ni les enfants et les femmes ne sont épargnés. Plus de 400 personnes trouvent la mort cette nuit-là.

A noter que les populations du village étaient soupçonnées de sympathies avec les islamistes. En effet, Bentalha faisait partie de ce qu'on appelait la ceinture verte autour d'Alger. Les votes du scrutin de 1991 y avaient été à une très grande majorité en faveur des islamistes du fis. Selon une thèse plausible, certains habitants avaient accepté de servir de «blanchisseurs» de l'argent du pillage et du racket terroriste...les terroristes n'auraient rien vu venir en retour et auraient perdu patience. D'ou la vengeance terrible. Les nombreuses interrogations des habitants de Bentalha et de la presse de l'époque (dont celle étrangère avec le fameux «qui tue qui ?») ont nourri le doute sur l'identité du groupe armé qui avait perpétré le massacre. GIA ? AIS ? Des branches armées islamistes autonomes ?

Quoi qu'il en soit, faute de revendications, et même si le doute plane encore aujourd'hui sur les auteurs du massacre. Le 13 janvier 2000, la promulgation de l'amnistie générale dans la loi de la Concorde civile enterrera l'espoir d'établir un jour l'identité exacte des coupables des tragiques événements de la nuit du 22 septembre 1997... et Bentalha a (peut-être !) déjà oublié

Samedi 24 septembre 2016 :

Le prochain épisode de la série télévisée américaine «madam secretary» concernera l'Algérie... «au bord de la guerre civile».

La série relate les aventures politiques d'une secrétaire d'Etat des Etats-Unis, pressentie pour le poste de vice-présidente. Dans le cadre de ces fonctions, elle s'occupe de la diplomatie américaine et se retrouve confrontée à une situation troublée en Afrique du Nord.

Le synopsis du prochain épisode, dont la sorties est prévue en octobre, est clair : «avec l'Algérie au bord de la guerre civile, la secrétaire d'Etat négocie délicatement un changement de régime. Mais son plan tourne mal lorsque Roy Curtis [personnage, ndlr], homme de confiance et ambassadeur us en Algérie, meurt de manière inattendue. Dans le même temps, Henry [autre personnage, ndlr] se bat pour sauver des antiquités religieuses en Algérie, lorsqu'il découvre que Hizb al Shahid les détruit (?)».

Les scénarios inquiétants, nous y sommes habitués. Mais, c'est le choix même de l'Algérie qui interpelle. Les productions américaines ont, le plus souvent, recours à des pays fictifs ou imaginaires et rarement à un pays réel. Pourquoi donc l'Algérie, en lieu et place de la Libye, ou de la Syrie. A moins qu'il y ait du lobbying soft dans les coulisses des studios. Suivez mon regard !

Les «exportations invisibles d'êtres humains» : c'est ainsi qu'un ancien ministre du gouvernement de M. Hamrouche caractérise la fuite des cerveaux en Algérie. Dans un article publié sur le site de libre-Algérie (FFS), il évalue l'impact financier du départ de 500.000 cadres algériens vers l'étranger depuis une trentaine d'années. Le coût indirect de ce phénomène, à travers le manque à gagner pour l'Algérie, s'élève à 105 milliards de dollars sur la période en question, affirme l'économiste. Tout un calcul !

Ce n'est pas tout. En plus du coût financier, le départ de ces cadres implique d'autres conséquences, rappelle l'ancien ministre : «que dire de la perte d'expérience que cela a occasionné pour le pays, de la diminution de la capacité d'innovation, de l'absence de capacités techniques, organisationnelles et culturelles, du manque d'effet de transmission et d'entraînement pour les générations futures ?» un coût inestimable.

Enfin, parlant de «cadeau royal» aux pays étrangers, il rappelle que ces derniers bénéficient de la création de richesse de nos cadres. En effet, avec une moyenne de 20.000 dollars par an de richesse créée, les 500.000 cadres algériens installés à travers le monde ont contribué à la création de 300 milliards de dollars de richesse. Bigre !

A dire vrai, nos «cadres-penseurs» nous ont habitués à ces calculs en apparence réalistes mais dans le fond théoriques et sans fondements scientifiques. Une gymnastique intellectuelle qui ne satisfait que celui qui la pratique, ceux qui la soutiennent et ceux qui cherchent à remplacer l'actuel système par le leur. On se souvient des «histoires» des «24 milliards de dollars de dette extérieure», du «détournement de 24 milliards de dollars» calcule par «Brahim la science», à la fin des années 80... une phrase de Hamrouche (conférence-débat) qui se dit «partisan d'une politique économique et non pas d'une économie politique» : «j'ai toujours été contre les experts économiques qui se trompent souvent et je cite, ici, le cas de la période ou ces mêmes experts venaient nous proposer leurs solutions face au FMI, sur le rééchelonnement de la dette... qui toutes s'avéraient fausses».

Dimanche 25 septembre 2016 :

Hamid Grine, ministre de la Communication dément tout cafouillage au sein du gouvernement. «Il y a une discipline, une cohésion et une solidarité au sein du gouvernement qui travaille sous la direction du premier ministre M. Abdelmalek Sellal dans le cadre de l'application rigoureuse du programme de monsieur le président de la république Abdelaziz Bouteflika», a-t-il répondu en marge d'une conférence sur le journalisme mobile (ensjsi/Alger-ben Aknoun). On le croit.

Mais, les dernières sorties de ministres sur Dounia Parc, sur les dépassements d'un importateur qui a menacé le ministère du Commerce ainsi que sur l'affaire de l'importation des voitures de moins de trois ans ? «annoncée» puis «annulée» ? ont suscité bien des interrogations sur le fonctionnement de l'exécutif. Il me semble bien que les «couacs» et les «chahuts» enregistrés dans la com gouvernementale viennent du fait que nos responsables ne sont pas assez «coachés» et tombent facilement dans le piége des «points de presse» de dernière minute, ou en «marge» (c'est à la mode), donc toujours à la va-vite et toujours face à une flopée de «journalistes», de micros, de cameras et de iphones...une quantité qui impressionne... attire... et fait tomber la garde, ce qui donne une impression d'anarchie. Toujours dans la même registre, on a noté, lors de l'accident ferroviaire survenu récemment à Boudouaou, que la communication institutionnelle a totalement «raté le coche», et une journaliste d'expérience, Khedidja Baba-Ahmed, parlera de «communication de crise ratée» (le soir d'Algérie).

Lu dans Liberté Economie, la chronique de Smail Seghir titrée «leaders, osez l'humilité !»... pour ne pas tomber dans le narcissisme. Le manque d'humilité peut facilement conduire à devenir paranoïaque, voire tyrannique. Donc accepter les voix critiques, être suffisamment conscient des forces de l'adversité et de l'environnement, et sortir de sa «tour d'ivoire» pour ne pas être coupé du monde (pour ne pas perdre le sens des réalités).

Il est vrai que c'est pas une mince affaire que de pratiquer l'écoute active et d'avouer ses limites, de reconnaître ses erreurs et d'être capables de féliciter ceux qui réussissent...

Lundi 26 septembre 2016 :

Une étude, de l'écrivain et chercheur israélien Adir Cohen, sur 1.700 livres scolaires pour enfants publies édités en Israël après 1967, a découvert que 520 de ces livres contenaient des descriptions négatives et humiliantes des Palestiniens. 70% des 520 livres font référence aux Arabes comme violents, 52% comme méchants, 37% comme menteurs, 31% comme cupides, 28% comme double-faces, 27 % comme traîtres... l'objectif est clair et même avoué : préparer les lecteurs les plus jeunes à traiter les Arabes «comme il se doit». Il est vrai que chez nous, la monnaie de la pièce leur est «bien rendue».

Mardi 27 septembre 2016 :

Lu quelque part : «Hollande n'a pas le mensonge franc... contrairement a Sarkozy, pourvoyeur généreux d'intox». Hollande a le verbe prudent, le chiffre pesé et les formules souvent assez floues... mais on a la nette impression qu'à l'approche de l'élection présidentielle, face à la montée en force de concurrents qui ne s'embarrassent pas de précautions langagières pour gagner des voix, surtout à droite, le président français (et ses conseillers) font de la surenchère. Si Sarkozy, le Magyar devenu président grâce a l'argent de Kadhafi ( 6,5 millions de dollars verses au clan), a (d'abord) parle de ses «ancêtres les Gaulois»... puis, pour rattraper sa «bourde», d'un «roman national» dont les héros sont «les soldats de la légion étrangère qui se battaient à Camerone... et les troupes coloniales mortes au chemin des dames lors de la Première Guerre mondiale, et les tirailleurs musulmans morts à Monte Cassino»( ps : il n' a pas évoqué avec précision les Nord-Africains), Hollande, lui, en rajoute une couche, après s'être tu, lors d'une cérémonie officielle, face à un président d'association (petit neveu d'un général des paras putschistes en avril 1961) qui avait fait le parallèle douteux des attentats terroristes actuels avec les actions de combat des militants du FLN durant la guerre de libération nationale contre l'occupation étrangère : après sa reconnaissance du mal cause par la France aux harkis partis en France (on s'en fout... l'affaire étant franco-française!), voila qu'il ressort toute cette histoire de «massacres» , en Algérie, des harkis alors «abandonnés» par leur mère patrie, après l'indépendance du pays. Une formulation pas si innocente et si floue que ça, d'autant que les harkis de France ne lui en demandaient pas tant ! dans ces conditions, il vaut mieux les «mensonges francs et massifs» de Sarkozy et même des Le Pen que les «mensonges hypocrites» de l'autre. Il est vrai que les socialistes français ont habitué notre histoire, passée et contemporaine, a bien des infidélités et à des trahisons idéelles. Pour bien comprendre une très large partie du pourquoi du comment, ils devraient (re-) lire, sur les harkis, le livre de Pierre Daum (koukou éditions, Alger 2016) et , sur les pieds noirs et l'OAS, celui de Alain Ruscio (Hibr éditions, Alger 2016)... ou, alors prendre comme conseiller le politologue et universitaire français le cour Grandmaison. Ainsi, Benjamin Stora ne se sentira plus seul !

Mercredi 28 septembre 2016 :

Préparation d'un face-à-face politique en direct et télévisé... à l'américaine (campagne présidentielle) : Hillary Clinton, 68 ans, la démocrate, a passé le week-end à simuler de faux débats avec ses proches collaborateurs. Objectif : savoir comment répondre à toutes les facettes de Donald Trump. Elle s'est donc préparée à affronter un Trump discipliné, un Trump offensif ou un Trump irrespectueux. Pour le faire sortir de ses gonds, Hillary Clinton va appeler son rival «Donald» tout au long du débat et évoquer sa fortune. Elle s'est aussi entraînée à l'interrompre sans apparaître trop cassante.

Cela fait des semaines que Hillary Clinton se prépare. Fin août, la «bonne élève» expliquait déjà penser à leur future confrontation sur le plateau d'une émission.

D'apreès le New York Times, la candidate a étudié Donald Trump à l'aide d'un «dossier épais» constitué»après des mois de recherches» de son équipe de campagne. Elle s'est entourée d'experts psychologues pour mieux cerner la personnalité de son rival et montrer qu'il n'a pas le tempérament pour devenir président des Etats-Unis. Pour dresser le portrait du républicain, elle a aussi su s'entourer. Le Washington Post raconte que Tony Schwartz, le biographe (et critique) de Donald Trump, a ainsi participé à certaines réunions.

Donald Trump, le républicain, n'est pas un candidat conventionnel. Sa méthode de travail non plus. A en croire la presse américaine, le milliardaire aurait préparé le débat de manière bien plus légère que sa rivale. Il ne porterait qu'une attention minime à la documentation préparée pour lui et aurait refusé d'utiliser un pupitre pour simuler le débat, selon le New York Times.

Donald Trump aurait surtout visionné des vidéos de débats d'Hillary Clinton pour identifier ses points faibles, explique le quotidien américain. Ses équipes auraient même préparé un «profil psychologique» de la démocrate, notamment de son langage corporel et de ses tics, rapporte Politico. Selon le site, le but est de permettre à Donald Trump d'identifier les expressions ou les gestes utilisés quand elle n'est pas sûre d'une réponse ou qu'elle tente d'esquiver une question, afin de s'engouffrer dans la brèche.

Pas question de trop le coacher, explique l'un de ses conseillers, Newt Gingrich, a l'agence associated press : «il a remporté tous les débats [des primaires républicaines] en disant des choses que personne d'autre n'osait dire». En tenant un tel discours, ses équipes tentent surtout de diminuer les attentes du public et des analystes vis-à-vis de sa performance, estime Vanity Fair. D'après Politico, une simple maîtrise de soi serait suffisante pour permettre à Donald Trump de s'attirer une couverture positive.

Résultat final de la première confrontation de 90 mn de lundi soir , à travers un premier sondage CNN sur le gagnant du débat : 62% en faveur de Hillary (impassible, refusant tout pugilat, droite et souriante) et 27% en faveur de Donald (discipliné mais agité et véhément)... mais, la campagne ne fait que commencer puisqu'il y a encore d'autres autres rencontres.