Les informations parvenues ces derniers jours de Aïn Beïda ne sont guère rassurantes sur l'avenir de l'USMAB. En effet, le club des Haraktas est plongé dans une crise qui menace son avenir au sein de la division nationale amateur. Après que les responsables aient éteint leurs téléphones, nous avons réussi à prendre contact avec des personnes proches de l'administration qui nous ont informés que le président Kamel Ameyar a démissionné de la présidence du club et renoncé, de facto, à briguer un second mandat. Cette décision est survenue lorsque l'assemblée générale ordinaire de jeudi dernier a rejeté les bilans moral et financier de l'exercice 2015/2016 présentés à ses membres.

Ameyar a dit qu'il ne s'attendait nullement à l'ingratitude affichée à son égard par ces derniers alors que son retour aux commandes à mi-parcours de la saison écoulée a largement contribué au maintien du club dans ce palier. « Or, au lieu de renvoyer l'ascenseur, les membres de l'AG se sont alliés à un groupe d'agitateurs qui cherchent à déstabiliser le club », s'est étonné le désormais ex-président. En conséquence, Kamel Ameyar a considéré que le milieu actuel du club des Haraktas est en pleine déliquescence et qu'il ne peut plus travailler dans cette atmosphère. Il a déclaré aussi que sa décision est irrévocable et qu'il ne se présenterait pas à une seconde assemblée générale qu'organisera la direction de la jeunesse et des sports. Il estime que « la balle est maintenant dans le camp de la DJS qui doit assumer ses responsabilités », conclura le président sortant.

Par ailleurs, nous avons appris que des entraves ont surgi, empêchant les dirigeants sortants à préparer à temps la prochaine saison. « C'est au niveau du recrutement que les ennemis du président Ameyar ont sévi », estiment des observateurs, en rappelant l'épisode relatif au renvoi par un groupe de supporters de l'entraîneur annabi Mourad Slatni lequel, pressenti à la barre technique l'USMAB, s'est vu contraint de changer de cap en allant chez le voisin khencheli de l'USMK. Bentounsi, un enfant de la maison, a été alors désigné pour prendre le relais et a entamé les entraînements au début de la semaine passée. Mais ces mêmes supporters sont revenus à la charge en empêchant les joueurs de s'entraîner, réclamant d'abord la tenue de l'assemblée générale avant toute chose. En tout cas, survenant à un moment inopportun, la crise s'est s'installée dans la maison des Haraktas, avec les dégâts potentiels dont personne ne peut prédire l'ampleur.