Le trajet Hamma
Bouziane - centre-ville de Constantine est devenu un véritable parcours
d'embûches. Depuis une dizaine de jours, des demandeurs de logements
insatisfaits tiennent la route barrée avec divers objets, à Aouinet
El-Foul, voie de communication reliant le quartier
d'El-Menia et partant de la ville de Hamma Bouziane
avec le centre de la ville de Constantine, interdisant toute circulation
automobile. En plus, le tronçon de cette voie, qui passe à proximité de la
mosquée, s'est encore effondré et la circulation est devenue pratiquement
impossible, nous ont signalé, hier, des riverains. Quant aux usagers habitant
dans l'un ou l'autre centre urbain, ainsi que les taxieurs eux-mêmes qui
stationnent dans la rue du 20 août 1955, en haut du quartier Aouinet El-Foul, ils nous ont
contactés, hier, pour se plaindre de la contrainte induite par cette situation
anormale. Les premiers de devoir supporter une augmentation de la place
individuelle, dont le tarif est passé de 65 à 80 dinars, tout en perdant
beaucoup de temps dans leurs déplacements avec le détour imposé pour rejoindre
le centre-ville, et les seconds d'être contraints d'emprunter différents
couloirs et des itinéraires difficiles et compliqués en passant par la cité des
Martyrs ou par le quartier de Ciloc pour pouvoir
entrer ou sortir de la ville des ponts en effectuant leur course habituelle.
Interrogé hier à ce propos, le
président du bureau local du syndicat des taxis, l'Union nationale des
chauffeurs de taxis (UNACT), M. Mahcène, a confirmé
le problème créé par la fermeture de la route de Aouinet El-Foul en même
temps que l'augmentation intempestive opérée par les taxieurs. «Cette augmentation n'est pas légale, a-t-il considéré, mais comme
les usagers ne se plaignent pas trop et que le contrôle des taxis est quasiment
inexistant, notre syndicat ne peut pas faire grand-chose pour obliger les
taxieurs à respecter le tarif légal dans les conditions nouvelles créées par la
coupure de la voie de communication qui passe par Aouinet
El-Foul», nous a-t-il confié en signalant que les
taxieurs sont les plus touchés par cette contrainte, mais ils n'en continuent
pas moins d'assurer le transport des citoyens sur cette ligne très fréquentée,
surtout par les fonctionnaires et les travailleurs, ainsi que les habitants qui
se rendent quotidiennement au centre-ville pour diverses raisons.