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Le premier secrétaire national du FFS à Tizi Ouzou: «Le pays est confronté à la corruption, la prédation de ses richesses»

par Nait Ali H.

C'est un constat sévère que le premier secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Abdelmalek Bouchafaa, a dressé sur la situation politique générale du pays, hier, à l'occasion de la tenue de la réunion du congrès de la fédération de la wilaya de Tizi Ouzou à la maison de la culture Mouloud Mammeri.

La crise que traverse l'Algérie est grave et multidimensionnelle, a précisé l'orateur en relevant qu'en plus de graves atteintes aux libertés, le pays est confronté à la corruption, aux passe-droits et autres reculs de la démocratie. Et les lois récemment adoptées en l'espace de peu de temps sont qualifiées par Abdelmalek Bouchafaa d'»armes de destruction massive» visant à permettre au régime en place d'organiser «une succession dans la continuité». Le pouvoir en place n'a ni projet ni une quelconque vision ou volonté politique de dégager des solutions à cette crise complexe et multidimensionnelle, selon le premier responsable du plus vieux parti de l'opposition qui souligne que le régime est «anticonstitutionnel» et en déphasage avec les développements historiques que connaît le pays.

Pour Abdelmalek Bouchafaa, l'Algérie est actuellement dépourvue d'une stratégie de développement mais connaît plutôt une «prolifération de la corruption, de la criminalité, du chômage, de la hogra, l'injustice, la marginalisation, l'élimination, la prédation continue». La situation en Kabylie est identique à celle des autres régions du pays, a assuré l'orateur qui avertit que certains exploitent ces événements pour se repositionner au plan politique en usant de la provocation et de la répression, allusion faite aux actions d'empêchements par la police des activistes du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK).

Pour le FFS, le destin de la Kabylie et de l'Algérie sont liés l'un à l'autre tout en appelant les jeunes de la région à ne pas se laisser entraîner dans le régionalisme qui est contraire aux principes fondateurs ayant conduit l'Algérie à son indépendance que sont l'unité de son peuple et la souveraineté nationale sur l'ensemble de son territoire. Le premier secrétaire national du FFS n'a pas raté l'occasion pour réitérer, une nouvelle fois, l'attachement de son parti au projet de construction d'un consensus national basé sur la concertation avec tous les Algériens et Algériennes afin de décider de l'avenir de la nation.