Le directeur
général de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), M. Taleb Ahmed-Chaouki, était hier à Constantine, pour assister à la
cérémonie de clôture du 6ème Salon de l'emploi (Salem), qui s'est tenu du 19 au
22 mai, à la place de la Brèche. A la fin de la tournée qu'il
a effectuée dans les stands des entreprises participantes, le DG de la CNAC a
répondu à nos questions concernant les nouveautés introduites par la CNAC,
cette année, la participation de l'élément féminin, au dispositif de l'emploi
qui bénéficie de l'accompagnement de la Caisse, le taux de recouvrement de la
CNAC sur les entreprises qui ont bénéficié de ses crédits, les entreprises
défaillantes qui ne remboursent pas et sont poursuivies en justice, et bien
d'autres questions.
Le DG de la CNAC
a commencé par dire que son organisme a déjà financé, jusqu'au mois d'avril
dernier, plus de 130.000 entreprises, dans tous les domaines et ces entités
économiques ont généré un peu plus de 250.000 emplois. «Plus de 70% des
promoteurs sont des pères de famille», fera-t-il remarquer. Et sur ce registre,
la priorité a été accordée, durant les 4 dernières années, à l'Agriculture,
l'Artisanat, l'Industrie et les Technologies de l'information et de la
communication (TIC). «Dans notre dispositif de l'emploi, explique encore M.
Taleb, l'Artisanat représente, aujourd'hui, plus de 35%, alors qu'il y a, tout
juste, 5 ans, elle ne dépassait pas les 8 % ». Toujours est-il, a poursuivi
notre interlocuteur, «il y a lieu de préciser qu'aujourd'hui les remboursements
des prêts avoisinent les 50%. Et cela est plutôt édifiant pour ceux qui pensent
que les jeunes ne sont pas portés sur le remboursement. Moi, je les invite à
réfléchir sur ce taux qui ne tient pas compte des remboursements par
anticipation», a lancé le DG. Et de révéler, dans la foulée, que « le plus
important dans l'affaire vient de la gent féminine qui investit, en masse, le
terrain. D'à peine 2 % il y a 5 ans, leur nombre avoisine maintenant, les 15 %
du total de projets financés », a affirmé M. Taleb qui signale, également, que
la femme promoteur se distingue, en prenant un soin méticuleux qu'elle accorde
à l'étude de son marché et qu'il a constaté, aussi, qu'elle essaie, par tous
les moyens, de rembourser par anticipation, «parce qu'elle a une peur bleue du
crédit», a dit le DG de la CNAC. «Au niveau de l'indemnisation, par le biais du
fonds de garantie, a poursuivi ce dernier, jusqu'au mois d'avril 2016, nous
avons comptabilisé quelque-chose comme 4 % des entreprises indemnisées ».
Abordant le chapitre des nouveautés introduites par la CNAC, le directeur
général a vanté les facilités de l'inscription électronique qui a déjà
commencé, il y a une année. « Maintenant, dira-t-il, le promoteur n'a plus à se
présenter, au niveau des guichets, le suivi de son dossier se fait online, par
le biais de son ordinateur. Il sait, par exemple, quand il a eu son attestation
d'éligibilité, quand il a obtenu le financement, etc. Et depuis le 19 mai,
c'est-à-dire, depuis avant-hier, nous avons, même, mis online, le service
électronique, sur Android. Donc, le promoteur n'aura plus à se présenter à nos
guichets. Et l'occasion se présente, pour moi, pour inviter tous les
promoteurs, et particulièrement les anciens, à s'inscrire pour avoir un
identifiant parce qu'aujourd'hui, nous avons ce qu'on appelle le « publipostage
» dans le cadre des 20 % de la commande publique. Dans ce cadre, les gens
peuvent soumissionner de n'importe quel point du territoire national. Et c'est
cela la chose la plus importante à mon avis ». A propos des promoteurs qui ont
eu affaire à la justice, M. Taleb a indiqué qu'il est très minime. « Cela ne
dépasse pas les 0,5% des promoteurs, financés par la CNAC », a-t-il assuré. En
dernier lieu, et après avoir indiqué qu'il a fait plusieurs wilayas de l'Est,
avant de venir à Constantine, pour visiter le salon de l'Emploi, a déclaré
avoir constaté un engouement du public pour cette manifestation parce que,
selon lui, « il y a de la qualité ».