Une
deuxième opération de regroupement de migrants subsahariens, en vue de leur
rapatriement, est prévue avant le Ramadhan. Des sources bien informées ont
indiqué, hier, que l'opération sera lancée, une fois les directives données. Il
est question de regrouper le reste des Subsahariens vers le centre de transit
de Bir El Djir, pour les
reconduire vers Tamanrasset. Cette action devra suivre celle entamée il y a une
dizaine de jours et pour laquelle les services concernés dont la direction des
Affaires sociales, le Croissant-Rouge algérien, les éléments de la Gendarmerie
et de la Police et les responsables locaux ont été mobilisés pour mener à terme
cette action qui avait porté sur la reconduction de 250 Subsahariens, vers le
centre de transit de Bir El Djir,
en vue de leur rapatriement. Il s'agit de 91 enfants, 44 femmes et 115 hommes.
La dernière opération s'est déroulée, la nuit et nombreux d'entre eux, déjà
informés, ont préféré se cacher pour éviter d'être repérés par les services
concernés. En effet, depuis plusieurs mois, Oran assiste à un retour massif de
migrants subsahariens. Plusieurs groupes d'hommes, de femmes accompagnées de
leurs enfants en bas-âge ont investi, de nouveau, la rue, d'abord aux alentours
de M'dina J'dida, Cherfaoui,
l'ex gare des Castors, El Bahia, Yaghmoracene, Médiouni. Ce spectacle désolant est également observé dans
les alentours de l'INESM, Maraval, avenue Colonel Abderrezzak,
à proximité de la gare ferroviaire, l'USTO, à proximité d'établissements
scolaires, de mosquées, et même près des stations de taxis, ainsi qu'au niveau
des carrefours du boulevard du Millenium et autres artères de la ville.
Certains se sont même installés dans des habitations de fortune, faites de
tôles et autres morceaux de bois, dans le quartier d'El-Hassi.
D'autres préfèrent quémander de l'argent dans les souks et les marchés de la
ville.
L'Algérie
a reconduit, en un mois, à peine, plus de 1.800 migrants clandestins nigériens,
dans leur pays, en grande majorité des enfants et des femmes. Au total, quelque
3.000 migrants, sans emploi, et qui vivaient, malheureusement, de mendicité ont
été rapatriés d'Algérie.