Les organisateurs et les participants à
la première rencontre nationale sur la famille organisée hier à Constantine ont
considéré que la « sécurité de la famille» est primordiale pour garder
l'équilibre et prévenir les risques d'effritement de cette première cellule de
la société. Le mot famille vise évidemment la famille musulmane et par sécurité
les organisateurs entendent ce mot au sens large et ont voulu parler aussi bien
de la prévention contre les aléas socio-économiques au sein de la famille que
de sa sécurité et sa protection contre les idéologies et les cultures
étrangères induites par des organisations féminines laïques, de la sécurité
contre l'information véhiculée par l'invasion médiatique à l'échelle planétaire
et même la sécurité environnementale. Invitée à nous expliquer cette idée et
l'opportunité d'organisation d'une telle rencontre à l'échelle nationale, une
cadre de la direction des affaires religieuses de la wilaya a affirmé que « de
nombreux enfants dans notre société souffrent de l'instabilité du milieu
familial, de l'absence de quiétude, de sécurité sur le plan social,
intellectuel, économique ou psychologique dans le milieu familial de notre
société. Par sécurité, nous entendons stabilité et quiétude, la sérénité que
chaque individu musulman doit rechercher, soit que cette sérénité est à
l'intérieur ou à l'extérieur de la famille ou dans la société. Aussi, nous
avons conçu de provoquer la réflexion sur cette question, essentielle à nos
yeux, pour conserver la sécurité et la sérénité dans nos familles et dans notre
pays ».
Et ils sont venus de plusieurs régions du
pays pour disserter sur ce thème de « la sécurité familiale, les défis et les
voies de son développement», lors de cette rencontre organisée par la direction
des affaires religieuses pour les journées des 8 et 9 mai qui s'est ouverte
hier matin dans la salle Imam Benbadis de
l'université des sciences islamiques (USIC) Emir Abdelkader de Constantine. Ce
thème de la sécurité de la famille est, ainsi, traité sous plusieurs aspects,
les aspects internes et les aspects externes, et à travers une vingtaine de
communications données par des universitaires qui ont été suivies par des
débats. Et le docteur Badreddine Zouaka,
de l'université de Batna, qui a donné le ton avec une première et brève
communication sur le thème, a axé son propos sur la sécurité économique au sein
de la cellule familiale et il a insisté pour dire qu'il faut viser
l'accomplissement matériel pour atteindre cette sécurité et préserver
l'équilibre de la famille. « La famille algérienne doit aller vers
l'instauration d'une famille productive, et ce de la façon dont tout le monde
comprenne, à travers la libération de la femme et son activité, son utilité qui
apparaît maintenant de plus en plus évidente dans l'économie du pays ».