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Constantine - Les guichets de la CNR submergés

par A. El Abci

Les retraités se plaignent de passer un temps fou, à l'agence locale de la caisse nationale des retraites (CNR) pour l'obtention de la moindre pièce administrative, de fiche de paye, de réclamation, avec le risque d'y passer toute la matinée et parfois même la journée. En plus, diront nos interlocuteurs, l'accueil laisse vraiment à désirer car l'affluence des citoyens est importante, ce sont ainsi des dizaines voir des centaines chaque jour, qui s'agglutinent dans une salle faisant office de bureau, de 8 mètres carrés, et même dehors sur le trottoir. Et d'ajouter que l'exiguïté des lieux provoque souvent des prises de bec entre les agents des guichets et les citoyens, qui, parfois se terminent par des petits accrochages où les protagonistes en viennent aux injures et même aux mains. Et d'expliquer que ce n'est pas toujours la faute des guichetiers, il est vrai que parfois ce sont les usagers qui à cause de l'étroitesse, de la promiscuité en sus de la grande attente dans la petite salle en question, qui perdent le contrôle d'eux-mêmes et se mettent en colère pour de petites contrariétés.

Questionné sur ce sujet, le directeur de la CNR de Constantine, M. Bouaaza, reconnaît les difficultés que rencontrent les usagers de sa caisse et le regrette, indiquant que « je n'ai pas cessé d'écrire au wali et au secrétaire général de la wilaya, pour les alerter et les mettre au courant de la situation. Mais en vérité, le problème concerne surtout les APC, qui sont à l'origine de cet afflux délirant de monde et de chaines interminables de demandeurs de divers papiers et attestations. Figurez-vous que nous recevons près de 600 citoyens par jour, pour des attestations de non perception de pension et ce, pour la constitution de dossiers de démunis pour avoir droit aux aides des mairies, dont ils dépendent. Ce nombre est bien sûr à ajouter, à celui des retraités de la caisse qui atteignent plus de 115.000 pensionnaires, qui ont leurs demandes spécifiques à satisfaire, qui font que l'un dans l'autre donnent cette situation cauchemardesque ». Et de noter, dans ce sillage, « j'ai même proposé aux présidents d'APC, de nous envoyer les listes des démunis et voir par fichiers croisés et d'administration à administration, la situation de chacun des cas des démunis et ce, au lieu d'envoyer les personnes concernées à la caisse pour retirer les dites attestations. Car les chaines interminables n'ont pas pour cause le nombre insuffisant d'employés, bien au contraire, il y a chaque jour 16 agents polyvalents qui sont mobilisés aux guichets et auxquels, parfois, sont rajoutés d'autres employés prélevés d'autres services, mais sans résultat significatif ».