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Sans salaires depuis 7 mois: Grève illimitée à l'Office de l'élevage équin

par A. El Abci

La trentaine de travailleurs de l'Office national de développement de l'élevage équin et camelin, direction régionale de Constantine, sis à El Mansourah et transférée depuis 2014 au lieu dit ??quatre chemins'', à Ain El Bey, sont en grève illimitée, depuis un mois, pour réclamer le règlement de leurs salaires non payés depuis sept mois, selon le responsable des conflits et chargé de communication de l'union de wilaya (UGTA Constantine), M. Bilami.

Selon ce responsable syndical, la situation a atteint un stade de pourrissement tel que « s'il n'y a pas de solution à brève échéance, c'est la santé de 18 poulains et étalons, des pur-sang arabe et anglais, notamment, qui se trouve menacée par manque de prise en charge en matière d'alimentation ».

Pour sa part, le directeur régional de l'Office en question, Abdelali Bachtarzi, contacté à ce sujet, nous apprendra qu'« ils ont été dépossédés de leur siège la Remonte d'El Mansourah, repris depuis une année par la 5ème région militaire, qui en est le propriétaire, et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, qui devait nous prendre en charge, tarde à concrétiser sa promesse ». Et d'expliquer, qu'« au départ, les salaires des travailleurs étaient assurés par une subvention via un prélèvement de 9% des revenus de la « société des courses », ensuite c'est le ministère de l'Agriculture qui a pris le relai et réglé les salaires des travailleurs jusqu'au mois d'août 2014 ; toutefois, après cette date, les choses se sont corsées et les promesses de prise en charge de la tutelle se sont envolées ». Car il était question, toujours selon cette dernière, poursuivra-t-il, « de répondre à tous nos besoins en matière de salaires, de dettes contractées, etc. Malheureusement, cela n'a pas été le cas, et depuis le mois d'août 2014 et à chacune de nos démarches pour relancer le dossier, nous ne recevons que des promesses de règlement et d'assainissement de la situation, mais rien de tout cela ne s'est concrétisé ». Et de souligner que « la plupart des travailleurs qui habitent loin ne peuvent plus se payer le transport, pour se présenter au nouveau siège des quatre chemins ». Celui-ci abrite actuellement 18 étalons, dira-t-il, des pur-sang arabes et anglais, des chevaux barbes locaux et des croisés arabes et barbes, dont « l'alimentation et l'entretien ne sont assurés que par un agent et moi-même, qui suis obligé de mettre la main à la pâte », dira le directeur régional. « Maintenant, s'ils veulent fermer l'office, qu'ils le disent clairement et cela sera fini pour le service public qu'il assure, à savoir la sauvegarde de pans entiers du patrimoine du pays, mais également pour celui de d'établissement de livrets signalétiques pour la société des courses, pour les chevaux », conclura-t-il.