Les dernières décisions prises par le bureau fédéral de la  FAF peuvent paraître impopulaires et antiréglementaires quand on sait que l'interdiction faite aux clubs de ne plus recruter des joueurs étrangers va à l'encontre de la libre circulation des joueurs. A partir du mercato prochain (décembre), il n'est plus permis aux clubs de recruter des joueurs étrangers. En revanche, les joueurs immigrés qui évoluent notamment en France, pourront toujours intégrer le championnat algérien.

Pour rappel, les règlements de la FAF autorisaient les clubs à engager des joueurs étrangers, mais à condition que ces derniers justifient du statut de joueur international. Or, des Brésiliens devaient être engagés récemment par un club algérien et on imagine mal un international brésilien de renom évoluer dans un club algérien ! La quasi-totalité des joueurs étrangers recrutés par les clubs algériens viennent des pays d'Afrique et rares sont ceux qui justifient leur statut d'international. Pour l'anecdote, un club du centre du pays avait failli recruter un africain qui travaillait dans un chantier de construction. Ce pseudo-joueur avait effectué des tests techniques, mais l'entraîneur l'ayant supervisé a refusé son recrutement. Pis encore, des agents de joueurs recourent à des pratiques malhonnêtes en présentant des joueurs africains comme étant d'anciens internationaux lorsqu'ils évoluaient dans les jeunes catégories. Aussi, les nombreux litiges qui opposent les clubs algériens aux joueurs étrangers ont amené la FAF à interdire le recrutement de ces joueurs qui recourent à la FIFA. Cette décision de la FAF tend à favoriser les joueurs du cru et promouvoir la formation. Pour rappel, la FAF avait imposé aux clubs, il y a trois ans, de faire signer à leurs joueurs des contrats de deux années au moins. Cette disposition a permis de stabiliser les effectifs dans la mesure où le marché des transferts en Algérie ne connaît plus la même inflation d'il y a quelques années.

Avec l'interdiction du recrutement des joueurs étrangers, c'est évidement le joueur algérien qui bénéficiera de cette situation.

La disposition d'interdire aux entraîneurs de bénéficier de plus de deux licences durant la saison est également salutaire dans la mesure où des techniciens sont arrivés à diriger plus de trois clubs en une saison.

Cette disposition mettra fin au vagabondage ou au mercenariat de certains entraîneurs et contribuera aussi à la stabilité des staffs techniques des clubs. Il s'agit en somme de mesures radicales contre des agissements exagérés des dirigeants de clubs ayant encouragé cette situation d'anarchie.