Plusieurs médias ont décidé hier de boycotter la conférence de presse du président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) Ali Haddad. Prévue initialement à 10h30, la conférence de presse qui devait être consacrée aux propositions que devait transmettre dans la matinée le président du FCE au Premier ministre n'avait toujours pas commencé près de trois heures après.

Aucune information, ni explication n'a été fournie aux nombreux journalistes présents dans la salle de conférence de l'hôtel El Aurassi.

Devant cet état de fait, certains médias, notamment la presse écrite, ont décidé de quitter la salle en guise de protestation à ce qui s'apparente à du mépris affiché par le président du FCE envers des dizaines de journalistes plantés durant toute la matinée, attendant une hypothétique apparition de Ali Haddad.

A noter que la conférence de presse devait être consacrée à des propositions que devait soumettre le FCE au gouvernement pour améliorer le climat des affaires et « propulser » l'économie nationale.

Le FCE, faut-il le rappeler, n'est pas à son premier cycle de propositions pour relancer l'économie algérienne. La dernière en date remonte à février dernier. Le président du FCE avait demandé, dans le cadre cette « relance économique », l'ouverture au privé national de tous les secteurs d'activités.

A peine quelques semaines après, Sonatrach, par le biais de l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, décidait de s'ouvrir aux entreprises « privées » pour prospecter et forer le pétrole et le gaz.

Une filiale du groupe Haddad sera la première entreprise algérienne privée à bénéficier de cette ouverture en raflant un marché dans le cadre d'un avis d'appel d'offres pour la prospection et l'exploitation d'un gisement d'hydrocarbures, réussissant ainsi à agrandir encore plus son conglomérat, dans un pays qui n'arrive pas à se débarrasser de son système rentier.