Le siège de la
direction des transports de la wilaya d'Oran a été saccagé dans la nuit de
mardi à mercredi, a-t-on appris de sources concordantes.
Outre le vol
d'objets, principalement du matériel informatique contenant des bases de
données, au moins quatre services de cette administration ont été mis dans un
désordre indescriptible. Hier, aux premières heures de la matinée, la police
était présente en force sur les lieux, dans le cadre des premières
investigations. Les hommes de la police scientifique s'affairaient au moyen de
leur matériel technique portable à relever les moindres indices susceptibles de
mettre les enquêteurs sur une piste et d'identifier les auteurs de cet acte :
prise de photos sur la scène du crime, descriptif minutieux de l'état des
lieux, prélèvement d'empreintes digitales et de tout autre indice biologique,
etc. D'ores et déjà, l'hypothèse d'un seul individu est exclue de facto, le
coup étant sans nul doute l'œuvre d'un groupe, en raison de l'ampleur des
dégâts, leur étendue dans l'espace de ce bâtiment à trois étages, la force et
l'arsenal d'outils supposés avoir été déployés, mais également la consistance
physique du butin emporté. Le saccage a ciblé notamment les services des
sanctions administratives, des voyageurs, de la comptabilité, du contrôle
technique ainsi que le bureau de la direction générale situé au dernier étage.
Le préjudice occasionné à la DTWO pourrait aller bien au-delà du matériel volé,
quand on sait que les assaillants nocturnes de l'ex-Complexe laitier d'Oran
(CLO) qui fait office de siège provisoire de cette direction en attendant le
déménagement imminent vers la zone des sièges, ont mis main basse sur des
unités centrales supposés être des data-bases du secteur local des transports.
Néanmoins, renseignement pris auprès du directeur de la DTWO, Talha Khaled, il
n'y a aucune atteinte à noter s'agissant du côté software, c'est-à-dire tout ce
qui a trait aux banques de données informatiques et aux systèmes d'exploitation
sécurisés. Sans vouloir minimiser encore moins banaliser ce forfait, le même
responsable a tenu à préciser en substance que « sans préjuger des résultats de
l'enquête préliminaire diligentée par la police judiciaire, il ne s'agit pas,
selon toute apparence, d'un acte criminel organisé mettant en jeu un plan bien
échafaudé ayant d'autres visées sournoises, mais simplement d'un vol, plutôt
l'œuvre d'amateur ». Il n'en demeure pas moins que d'un point de vu pénal, on
est bel et bien devant un cas de « vol qualifié » puisque le vol s'est
accompagné d'au moins une des circonstances aggravantes : effraction (les
portes ont été défoncées ou leur serrures forcées), escalade (la clôture de
l'enceinte a été escaladée), vol commis de nuit. Il faut dire, par ailleurs,
que les auteurs ont mis à sac tout ce qu'ils ont trouvé sur leur chemin, y
compris l'emblème national.