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Le centre de paiement et le centre médical de l'agence CNAS de Bouchama
vivent, depuis une dizaine de jours, une situation des plus embarrassante à
cause d'une panne survenue au niveau du réseau intranet de l'agence qui a cessé
de fonctionner.
Conséquence, l'activité des deux centres qui fournissent d'éminentes prestations médico-sociales aux assurés est pratiquement paralysée : pas d'activation ou de renouvellement de validité de la carte Chifa et, dans ce cadre, les agents sont obligés de se déplacer jusqu'au siège du boulevard Rabah Bitat pour traiter le travail de la journée. Même contrainte en ce qui concerne l'activité de liaison avec les officines pharmaceutiques conventionnées avec la CNAS. Il en est de même quant au contrôle médical effectué au niveau du centre. Et quand on sait que le centre Bouchama est assailli chaque jour par de nombreux assurés venant des quartiers lointains et même des régions limitrophes de la wilaya et des centres hospitaliers pour effectuer des analyses et des consultations médicales, on devine les problèmes engendrés et pour les assurés sociaux et pour les agents qui sont confrontés directement à la colère des premiers. Les postes ordinateurs ne fonctionnant pas, les agents ne peuvent traiter les demandes des malades titulaires de carte Chifa qui se présentent pour des consultations médicales. « Et bien entendu, résume un assuré, c'est nous qui sommes pénalisés par cette situation ». Rencontrés hier matin au niveau de l'agence, nos interlocuteurs parmi les affiliés à la caisse nous ont décrit le calvaire quotidien vécu par les malades qui souffrent le martyre parce qu'ils se présentent bien avant l'aube, à 6h du matin, pour faire la queue devant la porte de l'agence et pouvoir prendre un ticket pour les consultations médicales ou les analyses. Mais une fois à l'intérieur, ils sont estomaqués en s'entendant répondre que les appareils sont toujours en panne. « Vous pouvez nous croire, martèle un groupe d'assurés, cette situation est plus grave pour les personnes hypertendues et les diabétiques d'un âge avancé, d'ailleurs l'un d'eux en sortant bredouille de l'agence il y a quelques jours de ça s'est évanoui dans la rue et fut conduit aux urgences de l'hôpital par des citoyens ». « Jusqu'à quand allons-nous endurer ce calvaire ? », se sont-ils écriés. Parlant sous le sceau de l'anonymat, des travailleurs du centre nous ont affirmé qu'ils ont appelé à plusieurs reprises les responsables d'Algérie Télécom et alerté leur direction hiérarchique pour les saisir à propos de cette situation, « mais ils n'y a eu aucun écho. Et cette situation perdure et avec elle la colère des assurés qu'ils déversent sur nous », nous a-t-on confié. Contactés hier matin, des responsables de la direction régionale d'AT nous ont affirmé « n'avoir reçu aucune plainte » venant de l'agence concernée. « Nous avons un service spécialisé qui centralise les réclamations et les répercute sur les services techniques. Et nous n'avons enregistré aucune réclamation de l'agence Bouchama », nous a déclaré un responsable qui a requis l'anonymat tout en précisant que les réclamations doivent être formulées par écrit. Néanmoins, notre interlocuteur de la direction d'Algérie Télécom a pris note de l'information et promis qu'il allait dépêcher une équipe à l'agence de la CNAS pour examiner la panne et faire le nécessaire pour la réparer afin de soulager tout le monde. Mais quelles que soient les déclarations des uns et des autres, il faut noter que le secteur de Bab El-Kantara continue encore de souffrir des pannes de ce genre notamment depuis le basculement de l'ancien système vers le nouveau appelé « MSAN ». Et les dysfonctionnements générés s'étendent même aux lignes téléphoniques et à Internet. |
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