Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Solidarité : La ministre s'en prend à ses cadres

par Salah-Eddine K.

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme n'a pas caché sa colère lors d'une rencontre avec les cadres du secteur pour les lenteurs dans la lutte contre la pauvreté.

La ministre de la Solidarité nationale a sévèrement critiqué les premiers responsables des directions de l'action sociale (DAS) et responsables de cellules de proximité. La ministre Mounia Meslem n'a pas mâché ses mots, hier, lors de la rencontre avec les directeurs des DAS des 48 wilayas, ainsi que les directeurs de l'Agence du développement social (ADS) et l'Agence de gestion du microcrédit (ANGEM). Elle s'est dite choquée par les images que montrent des chaînes de télévision nationales concernant la pauvreté et les plaintes et supplications des personnes dans le besoin à travers le territoire national. Pour elle, c'est « ahurissant et grave » que dans un pays comme le nôtre, disposant d'énormes moyens pour conjurer les poches de pauvreté, l'on ne soit pas en mesure de le faire. Pour la ministre, rien ne peut justifier un tel constat. Elle usera de mots durs. « Que ceux qui ne veulent pas travailler qu'ils démissionnent ». Elle entend par ailleurs prendre à l'avenir des sanctions à l'encontre de tous ceux qui failliront à leur mission de réaliser le programme quinquennal 2015-2019 relatif à lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales.

La rencontre d'hier qui s'inscrit dans le cadre des évaluations périodiques des activités du secteur, vise également à tracer une feuille de route pour le lancement de nouvelles actions dès le début de l'année 2015. Parmi ces nouvelles actions, la réservation de 1% des postes de travail aux handicapés. D'autres dispositifs sont également programmés pour l'accueil et les visites médicales à domicile au profit des personnes âgées et handicapées. Les mécanismes mis en place qui seront parrainés par l'ADS et ANGEM devront relancer des activités économiques afin d'intégrer ces populations et leur permettre de développer l'entreprenariat. Ce programme vient, selon la ministre, compléter les plans de développement communaux et est également un moyen d'approfondissement de la démocratie participative. La ministre a d'autre part insisté particulièrement sur la maîtrise des budgets qui seront alloués pour ce programme. La ministre rassurera également que la chute du prix du pétrole n'affectera pas le programme du développement social du président de la République Abdelaziz Bouteflika.