Au lendemain de l'appel lancé par les familles menacées d'expulsion et de démolition de leurs habitations, au bidonville dit «Douar Flalis», une commission s'est déplacée, hier, pour un nouveau recensement des familles, apprend-on auprès des habitants du site. Une lueur d'espoir pour les familles qui espèrent, ainsi, bénéficier d'un logement dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire.

En fin de semaine écoulée, une vingtaine de familles, habitant ce bidonville, dans la localité de Belgaid, avaient interpellé le wali d'Oran, pour inciter les responsables concernés à annuler la décision de leur expulsion et la démolition de leurs habitations de fortune. Dans une correspondance adressée au premier responsable de la wilaya, accompagnée d'une pétition signée par les familles concernées, les habitants avaient signalé qu'ils vivent dans ce bidonville depuis plus de cinq ans, dans des conditions déplorables. «Nous sommes tous mariés et nous avons des enfants, nous n'avons plus où aller, notamment en cette période hivernale.» a assuré un des habitants du site. Ce dernier a indiqué que certaines familles ont été recensées, dans le cadre de l'habitat précaire, il y a plus de sept années, et que d'autres familles, qui habitent le même site, l'ont été depuis plus de cinq années et attendent toujours la régularisation de leur situation.

Les représentants des familles ont affirmé qu'ils vivent sous la hantise de l'expulsion, à tout moment. «Il y a quelques jours, nous avons reçu la visite du chef de daïra qui nous a annoncé la démolition de nos habitations», avaient souligné les mêmes interlocuteurs. Face à une telle situation, les familles ont peur pour leurs enfants car il ne savent plus où aller. «Nous n'avons d'autre recours que l'intervention du wali qui pourra annuler la décision de démolition.

Nous demandons une commission, pour un constat de la situation, dans laquelle nous vivons, depuis plusieurs années. Alors que nous espérions être relogés comme les autres familles, nous sommes, maintenant, sous la menace d'une expulsion», concluent les habitants du site. Il y a lieu de signaler que le site en question a fait l'objet de plusieurs démolitions et de relogement ces dernières années.