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Selon le DG des libertés publiques au ministère de l'Intérieur : La carte nationale biométrique pour retirer tous les documents administratifs

par El-Houari Dilmi

Commentant les évènements douloureux de Touggourt, le directeur-général des libertés publiques et des Affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, M. Med Talbi, les a qualifié «d'incidents dramatiques», indiquant qu'un «diagnostic a été effectué pour savoir ce qui ne va pas au niveau local, avec la prise de mesures urgentes, avec le concours de l'ensemble des élus locaux, pour redresser la situation» a-t-il dit.

Reconnaissant que le pays connait des «évènements récurrents à l'occasion de la distribution de logements sociaux, ou d'un déficit en matières de certains services publics, comme le raccordement aux réseaux publics de gaz ou d'eau potable,», Med Talbi expliquera que si «ces incidents sont, peut-être, le résultat de l'opacité entourant la gestion des communes, des situations de passe-droit et de favoritisme», «des mesures sont engagées pour y faire face» a-t-il affirmé. Le DG des libertés publiques et des Affaires juridiques indiquera, également, que la «situation est bien suivie au jour le jour, pour savoir si les élus reçoivent réellement les administrés, durant toute la semaine», ajoutant que «des équipes du ministère sillonnent le terrain pour relever les écarts de conduite contraires aux instructions données, pour rapprocher les citoyens de son administration» a-t-il souligné. Du concept de «démocratie participative» le représentant du ministère de l'Intérieur, dira que «ce n'est certainement pas un leurre, même si cela n'a pas toujours fonctionné» a-t-il reconnu. «Certains élus ont peur que la traduction sur le terrain de la réalité de la démocratie participative leur enlève certaines de leurs prérogatives, ce qui est faux» a-t-il expliqué. M. Med Talbi insistera, pour dire «qu'il n'a jamais été dit que les problèmes constatés relèvent de la responsabilité des élus», ajoutant que «des cycles de formation vont continuer à être organisés en leur faveur pour leur inculquer les notions de prise en charge du contentieux, de la gestion des ressources humaines, des marchés publics; en somme tout ce qui touche à la gestion du quotidien du citoyen» a-t-il indiqué. «Des formations à l'étranger, à l'adresse des élus locaux, sont également prévues dans les prochaines semaines, pour leur permettre de s'imprégner des méthodes de gestion dans ces pays développés, en attendant la deuxième phase, celle de la venue d'experts étrangers en Algérie pour un cycle de formation à l?attention de nos élus, et de tout l'encadrement des communes et des wilayas»» a-t-il indiqué. Au sujet du blocage de certaines APC, Med Talbi dira que «dix-sept communes, réparties dans treize wilayas du pays, sont encore bloquées en raison d'un désaccord entre les élus mais lorsque la situation devient ingérable, le wali a le droit de se substituer à l'organe délibérant en désignant un administrateur, pour la gestion courante des affaires de la commune».

Au sujet des facilitations administratives et la centralisation des services de délivrance des cartes grises et des permis de conduire, décidées par les pouvoirs publics, Med Talbi dira que «dorénavant, il est possible de se faire délivrer ces documents au niveau de n'importe quelle daïra du pays» a-t-il affirmé, ajoutant que plus de 3500 annexes administratives ont été créées à travers le pays. La qualifiant de «véritable révolution», l'invité de la radio annoncera, également, que «grâce à l'introduction projetée de la Carte nationale d'identité biométrique, l'administré pourra obtenir tout document administratif sans avoir, pour cela, à présenter une série de pièces justificatives» a-t-il affirmé. A la question de savoir l'entrée en vigueur de la carte nationale d'identité biométrique, «hautement sécurisée», l'invité de la Chaîne III dira que ce «projet a pris un peu de retard à cause des exigences de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), recommandant à tous les pays de se doter du passeport biométrique d'abord, avant la CNIB». Un deuxième centre biométrique, installé à Laghouat, «devrait nous permettre de doubler nos capacités, pour lancer la fabrication des passeports biométriques et cartes nationale d'identité biométrique courant 2015» a-t-il indiqué, confirmant la fin, pour bientôt, de la légalisation des documents administratifs, délivrés par des institutions publiques.