L'opération de
ravalement des façades lancée au centre ville de Constantine semble avoir fait
beaucoup de « victimes collatérales » et soulevé beaucoup de mécontentement :
chez les riverains à cause des coupures fréquentes du courant électrique qu'ils
sont en train de subir à cause de cela, les désagréments qu'ils endurent aussi
à cause de la « confiscation » des trottoirs par les échafaudages installés aux
pieds des immeubles et des habitations, etc. Et chez d'autres secteurs en
rapport avec le citoyen. Car, voilà maintenant qu'est venu le tour des
entreprises publiques de services qui se plaignent des difficultés qu'elles
rencontrent dans leur travail et vis-à-vis de leurs clientèles à cause desdits
échafaudages. Jeudi dernier, ce sont les responsables de l'entreprise Algérie
Telecom qui sont montés au créneau pour signaler le calvaire auquel ils sont
soumis, eux et leur clientèle. « Les interventions de nos équipes techniques
sur les installations courant le long des façades des immeubles sont rendues aléatoires
ou carrément empêchées par ces échafaudages », se sont plaints quelques uns de
ces cadres que nous avons rencontrés. « De la sorte, ont souligné nos
interlocuteurs apparemment exaspérés, les réclamations de notre clientèle sont
devenues légion et se multiplient chaque jour. Nous avons constaté, ont-ils
ajouté, que le phénomène se répercute sur les agences commerciales qui sont
submergées car c'est par dizaines que les clients sont venus déposer des
réclamations en se plaignant des pannes de téléphonie fixe et d'Internet ».
Cette opération aurait causé énormément de problèmes aux équipes d'Algérie
Telecom, en ce sens que ses équipes techniques sont constamment sur la brèche
pour réparer des lignes endommagées par les travaux effectués sur les façades
des immeubles où se trouvent généralement installées ces lignes du téléphone
et, partant, d'Internet. « Nous avons des câbles qui passent dans des boites
placées sur les murs des façades et nous sommes appelés à intervenir sur ces
boites pour relever les pannes signalées, nous ont expliqué aussi des agents
qui étaient en mission de réparation au quartier de la Casbah. Mais, ont-ils
déploré, ces boites sont devenues malheureusement inaccessibles à cause des
échafaudages placés sur les murs ». Cela engendre « un désagrément aux clients
et à nos équipes d'intervention », relève-t-on. Et les réclamations ne cessent
d'affluer. Aussi, le retard à réparer ces dérangements nous engendre
automatiquement un manque à gagner énorme, a ajouté un cadre de l'entreprise. «
Faut-il signaler, s'il en est besoin, le problème auquel nous avons fait face
pendant une semaine dans le quartier de Bab-El-Kantara, au niveau des chantiers
ouverts à l'entrée de l'avenue de Roumanie ? Cette fois, le désagrément a été
causé par les travaux de creusement qui ont touché le câble souterrain et coupé
le service de la téléphonie fixe et d'Internet dans tout le quartier. Et la
panne a duré environ 7 jours », a poursuivi ce cadre qui a déploré le manque de
coordination flagrant entre les opérateurs du programme « Constantine capitale
de la culture arabe 2015 » et ceux de sa propre entreprise. Mais ce qui le
touche le plus est que « ces travaux de ravalement des façades des immeubles
ont été lancés simultanément dans tous les quartiers du centre-ville sans nous
en aviser, sans aviser Sonelgaz et d'autres secteurs, à commencer par les
habitants eux-mêmes. Les désagrément engendrés par cette situation durent
depuis quelques mois et Dieu seul sait quand cela va se terminer », a-t-il
conclu.