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La grève des enseignants du paramédical «largement suivie»

par M. Aziza

La grève nationale à laquelle a appelé le syndicat national des professeurs de l'enseignement paramédical (PEPM) a été largement suivie au premier jour du débrayage, et ce à travers les 24 instituts de la formation paramédicale (toutes spécialités confondues) répartis sur le territoire national, dont sept instituts supérieurs.

Le secrétaire général de cette formation syndicale, Idriss Anouar, a avancé un taux de suivi de 82,07%, enregistré à midi. Il s'est dit pour la poursuite de la grève cyclique jusqu'à la satisfaction des revendications qui datent de pas mal de temps. Les grévistes exigent la prime de contagion et un statut réglementaire régissant les instituts et encadrant la formation professionnelle. Le 1er responsable du syndicat a affirmé qu'il n'a eu aucune réponse concrète concernant leurs doléances «jusqu'au moment où je vous parle», a-t-il précisé. Il a également souligné que son syndicat a entendu l'intervention de l'inspecteur général du ministère de la Santé à la Radio, sur la chaîne 3, hier matin, qui a reconnu que les revendications des grévistes étaient «légitimes». Et que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, avait donné des instructions pour la prise en charge des revendications de cette corporation.

Pour Idriss, ces déclarations sont certes rassurantes mais elles ne sont pas officielles. Il a affirmé que son syndicat exige du concret, des réponses officielles écrites qui seront prises à l'issue d'une réunion de conciliation. Il affirme, en outre, qu'en cas de non conciliation, le bureau national se concertera pour renouveler chaque semaine la grève cyclique de trois jours, ou bien se concertera pour une action plus dure.

Le syndicat réclame toujours l'élargissement de la prime de contagion à tous les Pepm en activité, la titularisation des stagiaires, l'ouverture de postes supérieurs, la reconnaissance pédagogique du diplôme de Pepm et la formation des formateurs. Il exige en outre, une prise en charge sérieuse du secteur de la formation paramédicale par un cadre réglementaire et un statut adéquat aux instituts créés depuis 2008. Le syndicat interpelle les pouvoirs publics pour un meilleur encadrement du secteur car «le personnel paramédical est la pierre angulaire de tout le système de santé».