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19e édition du SILA : Le livre pour enfants fait son chemin

par M. Aziza

Au Salon du livre d'Alger, de jeunes éditions algériennes pour enfants poussent les portes de la concurrence, en cherchant l'originalité, la singularité pour se positionner sur un marché où le livre pour enfants «made in Algeria» fait face à la rivalité du livre importé.

Deux belles initiatives que nous avons découvertes en visitant le Salon international du livre qui a ouvert ses portes à ses habitués, depuis mercredi dernier. Une jeune édition créée par deux sœurs, Assia et Djazia Ghouti, il y a de cela deux ans. Une édition pour enfants baptisée «Le livre magique» et qui a été créée par le biais de l'ANSEJ. Leur stand, situé au pavillon réservé aux enfants, attire l'attention par des œuvres pour enfants et par des titres et des livres originaux, des livres personnalisés où l'enfant est lui-même le héros de l'histoire en intégrant sa propre photo. On trouve des livres de jeux, ainsi que des vieilles histoires de grands-mères rééditées dans des livres haut de gamme, avec une reliure d'art. Les deux éditrices font, à priori, à 100% de la création imaginaire pour séduire les enfants. Elles ont fait 7 titres, trois autres livres sont en rupture de stock. Les deux jeunes éditrices que nous avons rencontrées affirment qu'elles trouvent beaucoup de difficultés en matière de distribution et en matière de coûts d'impression, notamment quand il s'agit de faire des livres de qualité. Assia Ghouti a affirmé qu'elle tient tout de même le coup avec sa sœur car leurs livres trouvent un certain succès. Idem pour une autre jeune édition qui a deux années d'existence. Il s'agit de l'édition Feedback qui, avec peu de moyens, a pu éditer un nouveau titre intitulé «Ibn Badis en chiffres». Un livre d'enfants qui retrace la vie d'Ibn Badis avec des illustrations chiffrées, mais très visibles et simples pour les petits lecteurs. Cette jeune maison d'édition a l'ambition de se spécialiser dans les éditions de livres pour enfants afin d'illustrer les personnalités et la culture algériennes. La responsable de cette maison d'édition, M. Soufila, a précisé que l'impression des livres de qualité coûte très cher, en souhaitant que l'Etat subventionne une petite partie au profit des jeunes éditions.

UNE SEPARATION BIAISEE

Le 19e SILA a consacré le pavillon A aux éditeurs qui se sont spécialisés dans l'édition du livre pour enfants et ce, pour permettre aux familles une plus grande visibilité du salon. Bien que ce pavillon offre plusieurs activités, la bande dessinée, des séances de dessin pour enfants ainsi qu'un programme centré sur les contes, certains éditeurs estiment que cette séparation est contraignante. Assia Ghouti des éditions «Le livre magique» a fait remarquer «qu'il y a au niveau du pavillon central, des livres pour enfants et cela pénalise les éditeurs qui se trouvent dans le pavillon réservé aux enfants. Le responsable de l'édition Tunmont, le Tunisien Mohcin Bayouli est du même avis. Il a précisé que les Algériens ne sont pas habitués à cette séparation. Et d'ajouter : «Tout le monde est attiré par le pavillon central parce qu'on y trouve de tout».

A noter que les éditeurs spécialisés dans le livre parascolaire ont trouvé cette séparation intéressante.