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Le football oranais en deuil : L'ex-joueur de l'ASMO Medjahed Benyabka dit «Beka» n'est plus

par Adjal Lahouari

Medjahed Benyabka, «Beka» pour les intimes, a tiré sa révérence jeudi dernier, au grand désespoir des familles Hadefi et Belkheira. Le plus touché aura été son fils Hamadi, qui a effectué une carrière bien remplie au sein de nombreux club. Il y a deux années, disparaissait Kouider dit « président », l'aîné qui a montré la voie à ses frères Beka et Senouci. Au mois d'avril 2009, pour les besoins de la série « Un nom hier », nous lui avions rendu visite, à laquelle il ne s'attendait pas, car trop modeste. Sa joie était visible et nous a fait chaud au cœur. Il nous avait raconté sa carrière, débutant comme gardien de but sur la place de la Perle, au quartier Sidi Lahouari. « J'étais trop petit pour évoluer comme joueur de champ », avait-il précisé. Il n'empêche, qu'en dépit de sa taille réduite, il a réussi à se faire une place au soleil, devenant un défenseur latéral très craint par les ailiers gauches.

Pour se dédouaner, il nous précisera : «Certes, j'ai maltraité mes adversaires, mais je n'ai jamais blessé personne. D'ailleurs, je n'ai jamais été expulsé ». Nous préciserons que Beka a eu la jambe brisée lors d'un tournoi de bienfaisance.

Après l'ASMO, il rejoindra le NARO entraîné par Kaddour Bekhloufi, aux côtés des Hamida, Bessi, Raïs, Boukhalfa, Benslimane, Kechra, Chaïb, Ouadi et Dehim. Après sa fin de carrière, il s'occupera du volet sportif au sein de son entreprise. Installé au village Aïn Beïda, il a décidé de vivre retiré, car il nous avouera : «Ne plus pouvoir assurer son autonomie ». Son fils Hamadi a vu dans l'attitude de son père les conséquences de l'indifférence dont il a été victime, soulignant toutefois les noms des anciens coéquipiers qui lui rendaient visite. Beka, finalement aura été un très bon père de famille, un footballeur qui n'a jamais triché et d'un commerce agréable. Pour cet ensemble de qualités, il sera très regretté par tous ceux qui l'ont vraiment connu.