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GUELMA: Les effets d'un 1er Novembre

par Menani Mohamed

Sous la longue nuit coloniale une poignée de «jeunes» résignés avaient fait savoir au monde que le moment était venu pour rompre avec le colonisateur qui traçait ses territoires de Dunkerque à Tamanrasset, déniant le droit d'existence de tout un peuple, tentant de le déraciner de sa culture, sa langue, sa religion et ses coutumes ancestrales.

C'était le 1er novembre 1954 où le peuple derrière son élite révolutionnaire, avait décidé d'engager son ultime combat et de ne déposer les armes que lorsque la patrie soit totalement libérée.

Cet élan d'émancipation avait sonné le glas de l'oppression coloniale aboutissant à une restauration héroïque de l'Etat algérien, enseveli haineusement pendant 132 années, et une propulsion sur le devant de la scène, un peuple qui avait su puiser dans sa force profonde et ses hautes valeurs pour faire table rase des tyrannies à l'idéologie ségrégationniste et déshumanisante, cataloguée par l'histoire comme une entreprise criminelle contre l'humanité. En commémorant une date aussi prestigieuse qu'est le Premier Novembre, l'on ne va pas se suffire des rituelles cérémonies avec sa mosaïque de recueillement et de reconnaissance à nos braves aînés pour que la mémoire se ravive. Ceci est un devoir de mémoire pour que nul n'oublie. L'on se doit aussi de marquer une halte et de mesurer le chemin parcouru par notre peuple sur l'échiquier du développement et du progrès. L'on se doit de réajuster sa projection dans l'avenir sans hypothéquer les droits des générations montantes ni dévier du sens de l'histoire en évitant de végéter dans les arcanes du sous développement, de la dépendance et au milieu des incertitudes dès lendemains périlleux.

L'effet de Novembre avait vacciné la composante humaine de la nation pour rester en état d'alerte contre toutes les formes d'oppression et les tentatives malvenues de déstabilisation des irréductibles revanchards de la cinquième colonne et les doctes de l'ingratitude en quête de brebis égarées pour les envoûter d'obscurantisme et les lancer dans l'inconnu.

La célébration du 60ème anniversaire du déclenchement de notre guerre de libération nationale a été l'occasion pour le wali de Guelma, d'organiser deux tournées marathoniennes à travers 12 communes rurales, inspectant des vastes chantiers en cours de réalisation et en distribuant des logements sociaux, inaugurant des infrastructures du service public ou en actionnant des leviers pour l'amélioration en eau potable des agglomérations rurales et la mise en gaz de plusieurs foyers dans les contrées les plus reculées. Notons qu'en matière d'énergie le taux de couverture de la wilaya a atteint 98% en électricité et 75% en gaz de ville. L'effet de Novembre est assez expressif dans l'émotion de ces citoyens qui viennent de recevoir le gaz de ville en rase campagne, libérés des désagréments de transport de la bouteille de gaz pour affronter les hivers rigoureux des hautes montagnes.