« Notre ambition est de présenter des résultats de recherche. Et notre
objectif final, à travers l'organisation de ces journées scientifiques, est de
savoir enfin où nous nous situons par rapport aux maladies chroniques dans la
wilaya de Constantine», nous a déclaré vendredi le professeur Azzedine
Belhadj-Mostefa, président du comité d'organisation des Journées du laboratoire
et Journées internationales de diabétologie de Constantine (JIDC) qui se
tiennent du 24 au 26 octobre à la faculté de médecine du Chalet des pins. Et
lorsque nous lui avons demandé s'il possède des statistiques sur la prévalence
de ces maladies, il a répondu qu'il n'aime pas les chiffres. «Certes, a-t-il
souligné, j'ai présenté ce matin des chiffres dans la communication que j'ai
faite sur les résultats de la pré-enquête que nous avons menée sur les maladies
chroniques non transmissibles dans la wilaya de Constantine, mais ce sont des
chiffres qu'on ne peut exploiter pour le moment parce que la méthodologie
utilisée dans leur collecte n'est pas adaptée à ce genre d'enquête qui,
d'ailleurs, n'en est pas une au sens propre du terme. Il s'agit, je le répète,
d'une pré-enquête. Aussi, tout ce que je peux dire à ce propos est que nous
allons nous baser sur les informations recueillies pour faire immédiatement un
état des lieux sur les maladies chroniques non transmissibles, qui sont au
nombre de quatre: le diabète, les maladies coronaires et hypertension
artérielle et les maladies respiratoires, avec cette fois-ci, une véritable
enquête épidémiologique qui sera bien menée de bout en bout. Et cela va
consister à identifier tous les sujets à risque et d'étudier leur mode de vie,
leur alimentation, leur activité physique, etc.». Pour ce faire, les
organisateurs des journées ont invité 11 spécialistes étrangers, des cardiologues
et des docrino-diabétologues, très connus à Constantine et qui viennent
uniquement des grands centres français de Paris, de Nice, de Marseille et de
Lyon. «Et nous allons échanger nos données avec les leurs», a indiqué le
professeur Belhadj-Mostefa.
Des recommandations à faire à l'issue de ces journées ? Notre
interlocuteur répond tout de suite qu'il n'y en aura pas. «Nos recommandations
sont connues», dira-t-il tout simplement en expliquant que les trois journées
comportent trois rubriques: la formation continue, pour les médecins
généralistes essentiellement, l'éducation à la santé. «Malheureusement, cet
aspect sera un peu biaisé parce que 1O praticiens français, qui devaient
assister aux journées, se sont désistés à la dernière minute, invoquant les
conditions sécuritaires», regrettera-t-il. Et il y a, en troisième lieu, la
recherche. Et sur ce sujet, le président du comité d'organisation dira: «Notre
ambition, c'est de présenter des résultats de recherche qui nous permettront de
nous situer par rapport aux maladies chroniques dans la wilaya de Constantine».
«C'est bien d'identifier ces malades, a-t-il estimé, mais faut-il qu'on leur
propose quelque chose. Il faut donc garder ces malades sous la main pour les
appeler quand le programme d'éducation à la santé sera fin prêt».