La Société des
eaux et de l'assainissement (Seaco) de Constantine a informé dans un communiqué
la population constantinoise qu'un «programme adapté sera mis en place durant
l'Aïd afin d'assurer aux habitants de la wilaya de Constantine un approvisionnement
en eau adéquat». A cette occasion et à l'approche de l'Aïd El-Adha, poursuit le
communiqué, l'entreprise a lancé une campagne de nettoyage de la ville de
Constantine et ses équipes techniques sont sur le terrain pour mener les
opérations d'assainissement au niveau du réseau de canalisations des eaux
usées. Cette opération se faisant habituellement chaque année à pareille
occasion, en prévision des opérations de sacrifice lors de la première journée
de cette fête religieuse. Sachant que les actes sacrificiels, qu'ils soient
accomplis à l'intérieur des domiciles et à l'extérieur, ainsi que le traitement
des carcasses, nécessitent généralement l'utilisation de grandes quantités
d'eau propre et générant énormément de déchets, l'évacuation devra être facilitée
par des canalisations débarrassées de tout objet pouvant concourir à leur
obstruction. «C'est bon de penser à prendre les mesures indispensables pour
faire face aux problèmes d'approvisionnement en eau potable et à
l'assainissement, d'autant que la fête tombe cette année un samedi,
c'est-à-dire qu'elle interviendra dans le prolongement du week-end, mais
faudrait-il penser à nettoyer les sites extérieurs où se seront déroulés les
sacrifices des moutons, qui, il faut en convenir, vont ressembler à des champs
où se seraient déroulées de grandes batailles», ont commenté des citoyens. Et
de poursuivre en notant que, pour les peaux des bêtes sacrifiées, le problème
ne se pose pas car les associations caritatives seront là pour les ramasser.
Mais pour tous les détritus, abats et autres déchets qui seront retirés des
entrailles des bêtes, qui va les ramasser et nettoyer le terrain ?
«Sûrement pas les
services d'hygiène de la mairie dont l'intervention, en pareil cas, s'est
toujours montrée pour le moins insuffisante, sinon totalement absente», a
répondu un autre citoyen. Et tout le monde de conclure en soulignant que la
question relève de la culture individuelle et d'un civisme découlant de la vie
en commun en général et en milieu urbain d'une façon particulière.