La rentrée
scolaire des personnes suivant un enseignement pour adultes (lutte contre
l'analphabétisme) est fixée pour aujourd'hui 1er octobre, même si pour des
raisons pratiques, elle ne sera vraisemblablement effective qu'après l'Aïd,
selon le chargé de communication de l'Office d'alphabétisation de la ville des
ponts. Quoi qu'il en soit et selon notre interlocuteur, l'Office
d'alphabétisation et d'enseignement des adultes de Constantine est fin prêt
pour la date officielle d'aujourd'hui et à cet effet, l'objectif est de réduire
le taux d'analphabétisme, de 18% actuellement, à 15% en 2015-2016. «Nous
ambitionnons de réaliser et de reconduire le résultat obtenu lors des deux
dernières années, où l'analphabétisme a été réduit de plus de deux points (de
21% à 18%), nous voulons le faire reculer encore à 15%. C'est ainsi, dira-t-il,
que sur une population recensée analphabète de 136.000 personnes au départ, il
n'était enregistré que 102.000 en 2014». En tout état de cause,
poursuivra-t-il, «nous avons les capacités pour alphabétiser annuellement
20.000 personnes, même si nous n'avons pour le moment que 16.000 inscrits, dont
332 hommes seulement, mais que l'opération est toujours en cours». Concernant
l'encadrement mis à disposition des centres d'alphabétisation, il fera part de
230 enseignants contractuels, 144 de l'ANEM et 04 autres de la DAS, soit un
total de 378 enseignants pour adultes, dont 24 nouvellement recrutés. Et de
faire savoir que les 12 communes sont couvertes en enseignants, sachant que
près du tiers de la population de la commune de Beni H'midène, qui compte 4.000
âmes, sont analphabètes. Toujours selon notre vis-à-vis, l'office participe
également à apprendre à lire et à écrire aux pensionnaires des établissements
pénitentiaires de Coudiat, de Boussouf et d'El Khroub, en y affectant
respectivement 04, 02 et 02 enseignants et ce, en vertu d'une convention signée
entre les deux parties. Toutefois, la lutte contre le phénomène de
l'analphabétisme implique également la société civile et notamment
l'association Iqra, qui compte un effectif pour cette rentrée de 4.600 apprenants,
dont 600 nouveaux inscrits, selon son directeur de wilaya, M. Bouhdjar.
Celui-ci indique que son association escompte ouvrir une classe pour
enseignement des adultes en langue amazighe.