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El Kerma-Université d'Oran : Le manque de transport pénalise des centaines d'étudiants

par K.Assia

L'absence d'une navette, reliant la localité d'El Kerma à l'université d'Oran, continue de poser problème aux centaines d'étudiants de cette commune. A l'approche de la rentrée universitaire, la situation risque de se corser, et ce, malgré l'aval donné, l'année dernière, par la direction des Transports. En effet, une correspondance pour mettre deux bus, à la disposition des services de l'APC d'El Kerma, afin d'assurer le transport des étudiants, a été adressée au responsable de la direction des Transports, a indiqué, hier, M. Krim, président de l'APC, par intérim. Depuis, rien n'a été fait, au grand dam des universitaires. Ces derniers doivent rallier plusieurs destinations pour, enfin, rejoindre les bancs de l'université. « Ils sont contraints de se déplacer d'El Kerma à Es-Sénia et ensuite prendre un autre bus pour rejoindre Oran », a souligné notre interlocuteur. Autant de dépenses qui laissent, parfois, les parents perplexes, quant au manque de transport et le calvaire qu'endurent leur progéniture. Si certains se rabattent sur les bus, d'autres recourent aux clandestins pour éviter, souvent les pertes de temps, enregistrées à chaque arrêt. Une autre situation, qui n'est pas de tout repos, pour les parents soucieux de la sécurité de leurs enfants. Ce casse-tête, au quotidien, du transport a fini par exaspérer, à la fois les étudiants et les élus locaux, car cette crise va s'accentuer, à chaque rentrée universitaire. « On doit se battre à l'aller, comme au retour. Parfois, on paye plus cher pour arriver plus vite et dans de bonnes conditions », a indiqué un étudiant en Génie maritime. De leur côté, les transporteurs privés, possédant, pour la majorité de petits bus de type Toyota de 30 places, se considèrent, eux aussi, comme victimes de cette crise, qui s'accentue, à chaque rentrée universitaire, où l'on enregistre des centaines, voire des milliers d'universitaires et autant d'usagers des transports en commun.

Par ailleurs, outre l'absence d'une navette spéciale entre l'université et la localité d'El Kerma vient se greffer un autre problème : celui du transport scolaire. Cette crise est palpable pour les collégiens et surtout les lycéens qui doivent se déplacer d'El Hamoul et de la cité ?El Amel' jusqu'au chef-lieu de la commune, a noté le maire par intérim. « Le transport scolaire est indispensable pour assurer l'arrivée de nos enfants, à l'heure, à l'école et de rentrer tôt, le soir, en toute sécurité », nous a déclaré un parent d'élève.

Les parents sont confrontés, donc, à un véritable calvaire, celui d'assurer, chaque jour, les frais de transport à leurs enfants. D'autres, au contraire, doivent parcourir des kilomètres à pied.

Du côté de l'APC d'El Kerma, le problème ne se pose que pour les élèves du CEM et des lycées. Les élus locaux ne peuvent insérer ce chapitre, dans l'adoption du budget, que sur autorisation des services compétents qui sont ceux de la wilaya d'Oran. Autrement dit, en l'absence d'une couverture administrative et juridique, l'Assemblée ne peut, en aucun cas, consacrer un chapitre spécifique pour le transport scolaire. Même si les bonnes intentions existent pour remédier au problème, le maire, par intérim, souhaite qu'une solution soit apportée pour pouvoir mettre un terme au calvaire qu'endurent des centaines, voire des milliers d'élèves des villages avoisinants, en matière de transport.