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RELIZANE: 100 DA pour stationner sinon des insultes et des vexations !

par E. Yacine

Sur les boulevards très fréquentés, des gardiens demandent jusqu'à 100 DA. Insultes, dégradation des véhicules pour ceux qui refusent de se plier à leur diktat. Ils essuient toutes sortes de vexations. «L'anarchie totale» : ce sont là des termes qu'aucun des automobilistes des grands centres urbains ne se gênera de prononcer quand il s'agit de décrire la gestion du stationnement. Bien entendu, il ne s'agit pas de l'agencement des espaces dédiés au stationnement, mais plutôt de ces gardiens de voitures qui font la pluie et le beau temps dans les rues. Un gilet jaune, un sifflet et c'est parti pour occuper son coin de rue. Chacun taxe comme il veut (certains se contentent de 20 ou 30 DA, d'autres sont prêts à se battre si on ne paye pas).

En effet, depuis près d'un mois, on assiste au chef-lieu de Relizane à une recrudescence des infractions aux règlements régissant les stationnements au centre-ville : stationnements en double file, sur les trottoirs, aux endroits signalés interdits. Ainsi, garer sa voiture au centre-ville n'est pas chose aisée. C'est un défi quotidien pour ceux qui travaillent dans cette ville et qui sont contraints de perdre beaucoup de temps pour trouver enfin où garer leurs voitures. A cet effet, le problème de stationnement anarchique a pris de l'ampleur et a rendu très difficile la circulation routière dans la ville déjà étouffée par un embouteillage monstre, surtout durant les heures de pointe. «C'est un casse-tête quotidien!», s'indigne Kaddour qui travaille au centre-ville. Pour lui, «la ville ne supporte plus ce nombre croissant de véhicules qui sillonnent tous les jours les principales artères de la cité. La municipalité doit trouver des solutions à même de rendre la circulation plus fluide et appliquer la loi pour obliger certains conducteurs à bien garer leurs voitures et à respecter le code de la route». Mais ce qui est encore plus grave, c'est que les services compétents de la municipalité de Relizane ne semblent pas réagir à ce phénomène étrange qui prend, au fil des jours, de l'ampleur.