Le secrétaire général de la Centrale syndicale nous a affirmé hier que le 12è congrès de l'organisation est prévu pour le mois de décembre prochain.

Abdelmadjid Sidi Saïd nous a fait cette déclaration à sa sortie de la réunion qui l'a regroupé hier avec son secrétariat national. Réunion durant laquelle les syndicalistes ont travaillé sur un ordre du jour de trois points. Il s'agit de la situation à Ghaza et les possibilités et moyens de se solidariser avec le peuple palestinien, la révision du code du travail et enfin la tenue du 12è congrès de l'UGTA.

«Nous tiendrons notre 12è congrès en décembre 2014. D'ici là, nous aurons réuni toutes les fédérations et élaboré un programme de travail qui inclura toutes les grandes questions de l'Organisation, de sa restructuration et de son fonctionnement», nous a-t-il dit sans autres précisions.

«C'est la Palestine que nous avons passée en premier dans notre réunion parce que c'est une situation d'urgence», a tenu à noter Sidi Saïd qui, en même temps, semble ménager ses forces pour pouvoir prendre en charge ce qu'il appelle «des petits soucis de santé». Il réaffirme «la solidarité totale de l'UGTA avec la Palestine». En plus des meetings que les syndicalistes animent dans le monde du travail et l'octroi d'une journée de salaires des travailleurs que l'UGTA a décidée la semaine dernière -«mais pour les travailleurs qui le veulent bien parce que ça doit être un acte volontaire», estime Sidi Saïd-, une opération de collecte de médicaments et de matériel médical pour les urgences est enclenchée par la Centrale syndicale au profit des habitants de Ghaza. «Ce sera une caravane d'aides médicales que nous devons acheminer sur Ghaza le plus tôt possible», affirme le SG de l'UGTA. Il pense aussi qu'«il serait possible qu'une délégation syndicale emmène elle-même ces aides au point de passage de Rafah, aux frontières avec l'Egypte». Ceci, «s'il n'y aura pas de problèmes pour leur déplacement ; sinon, nous remettrons tout au Croissant-Rouge palestinien», indique-t-il. Autre précision sur la situation à Ghaza, «l'UGTA lance un appel pressant au mouvement syndical international pour demander aux gouvernements d'obliger Israël à cesser cette horrible destruction de la région et surtout du peuple palestinien», s'indigne Sidi Saïd.

Le deuxième point à l'ordre du jour a concerné la révision du Code du travail. Un point qui, faut-il le dire, a dû être inclus dans toutes les réunions et rappelé dans tous les discours du gouvernement tant la question de cette révision est posée depuis plusieurs années. «C'est une Commission nationale tripartite (Gouvernement/Patronat/UGTA) qui va se charger d'en dégager des propositions. Elle a jusqu'à la fin du mois de septembre prochain pour les remettre au gouvernement», a dit Sidi Saïd. Il tient à souligner que «ce sont quand même 8 livres qui composent le Code du travail, c'est énorme pour tout revoir». Il note cependant que «c'est sur un avant-projet déjà ficelé que la Commission nationale tripartite va plancher». Des débats sont, selon lui, programmés à cet effet dans les fédérations et des groupes tripartites.

Au passage, le SG de l'UGTA rappelle avec fierté que le Code du travail n'inclura plus le fameux article 87 bis définissant le salaire minimum garanti (SNMG) intégrant plusieurs primes. «Terminé, le 87 bis est abrogé et son abrogation sera décrétée dans la loi de Finances de 2015», affirme-t-il.