Le programme de
réalisation de terrains Mateco, initié par les autorités locales et censé
permettre l'encadrement des jeunes des quartiers, connaît en maints endroits
dans la wilaya, des déboires regrettables. Ainsi en est-il de celui situé à la
cité des frères Ferrad 250 logements Bortolazzo, qui est, selon le président de
l'association de la cité, A. Benlarbi, dans une situation « de non finition et
de non réception » et donc dans un état « d'abandon » déplorable, constituant
plus une source de problèmes et de nuisances pour les riverains qu'une
structure de détente et d'encadrement des jeunes.
Ce sont là les
propos utilisés dans une lettre datée d'hier et envoyée par l'association et
signée par son président au wali de Constantine, dont une copie nous a été
remise, et dans laquelle il est indiqué que le terrain est actuellement envahi
par des jeunes et moins jeunes en mal d'espaces dédiés à la pratique du sport.
Il s'agit particulièrement des jeunes habitants des six cités les plus proches
du plateau de Ain El Bey, à savoir les logements Sonatiba, Belhadj, Bab Eljadid
1 et 2 etc., qui sont dépourvues de ce genre de structures. D'où, une
concentration importante d'équipes en vue d'une évolution salutaire sur ce
terrain tombé à pic pour tous ces jeunes plein d'ardeur. Les riverains sont
dérangés à des heures indues de la nuit par des cris et autres vociférations.
L'association de la cité, est-il encore souligné dans la lettre, est intervenue
pour faire prévaloir le minimum de règles et de bonne conduite entre les jeunes
des différentes cités pour préserver le terrain de plus de dégradation. Car
même si la pose du tartan n'est pas terminée, le terrain est malheureusement
occupé 24 h/ 24 par des nuées d'adolescents, ce qui n'aura pour effet que plus
de dégradation. Devant des problèmes de paiement des travaux effectués,
l'entrepreneur a plié bagage et quitté les lieux, l'association a saisi à
plusieurs reprises le directeur de la jeunesse et des sports, mais en vain.
Dans ces conditions, l'association se permet de solliciter officiellement du
wali une aide pour « obtenir la gestion légale » du terrain délaissé. Terrain
qui mérite d'être préservé d'autres dégradations en commençant par mettre un
terme au laisser-aller et à l'anarchie qui en sont les signes actuellement.