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Conflit exécutif-élus: Les mises au point du wali

par A. M.

La seconde session ordinaire de l'APW de Constantine qui s'est tenue hier matin au nouveau siège de la wilaya à cité Daksi a été marquée par l'intervention d'ouverture faite par le wali, M. Hocine Ouadah, pour dissiper le malentendu existant entre l'exécutif et les élus de l'organe consultatif. Et de ce fait, cette intervention a éclipsé singulièrement les sujets inscrits à l'ordre du jour de cette session qui intervient après l'annulation de la précédente prévue pour le 4 juillet dernier. Rappelons que la session qui était prévue ce jour-là a été effectivement annulée à la suite, a-t-on affirmé du côté de l'APW, du refus de certains directeurs de l'exécutif de fournir au bureau de l'assemblée les rapports sectoriels servant de matériaux pour la confection des rapports qui devaient être présentés à ladite session. Ce « manque de collaboration » avait été dénoncé à l'époque par des membres de l'APW qui avaient affirmé que le courant ne passait plus avec les membres de l'exécutif et, partant, avec son premier responsable. C'est pourquoi le wali a évoqué les relations organiques entre son administration et les élus de l'assemblée de wilaya en les rattachant avec la situation générale que traverse le pays. « Notre situation au niveau de la sécurité publique est très fragile », a commencé par dire le wali estimant « qu'une simple étincelle peut suffire pour mener à la déflagration. Aussi, devons-nous absolument éviter que cela ne se produise ». Le chef de l'exécutif n'a pas caché qu'il y a des problèmes au niveau la wilaya. « Il y a certes des insuffisances, a-t-il reconnu, mais il y a aussi en parallèle des efforts non négligeables pour remédier à la situation. C'est pourquoi il est inadmissible de mettre à profit des situations sensibles sur le plan social pour porter atteinte à la stabilité générale, cette stabilité qui est de notre responsabilité à tous ». Ici, le wali faisait incontestablement allusion aux mouvements de contestation menés par les citoyens de quelques quartiers qui ont bloqué pendant plusieurs jours des voies de circulation importantes à l'intérieur de la ville. L'allusion est claire sur l'implication d'élus dans le déclenchement de ces mouvements dont les organisateurs ont réclamé leur relogement d'urgence. « Moi, je ne me considère pas comme votre interface, ou votre adversaire, mais un membre de cette auguste assemblée. Je dis cela parce que j'ai constaté que certains d'entre vous semblent ne pas porter dans leur cœur l'administration, « cette administration », comme ils disent avec détachement et en faisant une différence entre des institutions constitutionnelles d'un même Etat », considère le wali qui a terminé en souhaitant que les élus puissent se défaire de cette mentalité, de l'idée que tout ce qui vient de l'administration est suspect, étranger, et qu'il faut combattre. Avant le wali, le pésident de l'assemblée populaire de wilaya, M. Yaiche, avait préparé le terrain en appelant, dans une brève allocution, ses collègues élus « à faire preuve de pondération, à s'armer de patience et de sagesse, à collaborer efficacement avec l'administration et d'éviter d'agir dans la précipitation ». Et c'est après cela que le bureau de session a pu commencer l'étude des dossiers inscrits à l'ordre du jour, à savoir l'étude du budget supplémentaire 2014 de la wilaya, l'étude du projet du plan directeur d'aménagement urbain (Pdau) de la commune de Messaoud Boudjériou, écouter le rapport sur la situation de la pouponnière de la Maison de l'enfance assistée gérée par le secteur de l'action sociale et examiner des questions diverses.