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CHLEF: Plusieurs quartiers privés d'eau

par Bencherki Otsmane

A Ouled Mohamed, Radar et bien d'autres quartiers situés à la périphérie de la ville de Chlef, les clients de l'Algérienne des eaux (ADE) connaissent des perturbations dans l'alimentation en eau depuis un mois sans que les gestionnaires de cette entreprise daignent les aviser ou les informer sur les horaires de coupures d'eau et sur les raisons de celles-ci. A ce sujet, il est important de signaler que lors d'une réunion tenue la veille de la saison estivale au siège de la wilaya sous l'égide du wali et au cours de laquelle les responsables de la Sonelgaz et de l'ADE étaient présents, ces derniers ont été instruits pour que le citoyen soit informé des éventuelles perturbations dans la distribution de l'électricité ou de l'eau car, dira-t-il, «le citoyen est compréhensible lorsqu'il s'agit de force majeure, pour peu qu'il soit informé en temps opportun pour prendre ses dispositions».

Cependant si les citoyens de ces quartiers souffrent le martyre, d'autres par contre sont soumis à un rationnement très strict. Selon les explications données par des responsables de l'Algérienne des eaux (ADE), ces perturbations, qui ont causé des désagréments aux nombreux habitants, «sont indépendantes de leur bonne volonté». Cette pénible situation a contraint les pères de famille à se rabattre sur les colporteurs d'eau pour se procurer le précieux liquide. Une citerne d'eau est souvent vendue entre 800 DA et 1000 DA. La quantité est vite consommée surtout par les familles nombreuses, ce qui nécessite des achats réguliers de cette denrée, donc des dépenses supplémentaires.

Comme le dit si bien le dicton, «le malheur des uns fait bien le bonheur des autres», les colporteurs d'eau profitent de la situation et multiplient leurs rotations pour satisfaire les nombreuses commandes des citoyens. Des citernes de 3000 litres sont remorquées généralement par des tracteurs. Quant à la consommation d'eau potable, de nombreux citoyens sont approvisionnés depuis très longtemps par camions-citernes provenant de la source de Aïn Bouchakor située dans la daïra de Ouled Farès, à raison de 20 ou 30 DA le jerrican de 20 litres. Bien entendu, le consommateur n'a pas le choix, il doit se fier à la confiance sur parole que l'eau est potable selon leur livreur.