La parenthèse Halilhodzic est définitivement fermée. Le désormais ex-sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, a mis un terme au faux suspense entretenu quant à sa reconduction à la tête de l'équipe nationale.

Il a officialisé son départ de l'équipe nationale à travers une correspondance transmise à la FAF et mise en ligne sur le site web de la Fédération algérienne de football. Une décision attendue quand on sait que Halilhodzic ne pouvait, en aucun cas, poursuivre sa mission à la tête de la sélection nationale en raison de ses profonds différends avec le président de la FAF. Le fait que Halilhodzic ait été maintenu à la tête de l'équipe nationale jusqu'au Mondial-2014, relève de l'exploit. Il a pu être maintenu grâce au soutien des supporters mais aussi à ses «relations» avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Le président de la FAF devait le limoger au début de l'année 2014. Après le Mondial, il était donc attendu que le Bosniaque parte d'autant plus que le président de la FAF avait finalisé avec le successeur de Halilhodzic, le Français Jean-Christian Gourcuff.

Le recrutement de Gourcuff devrait être annoncé de manière officielle après la fin de la Coupe du monde, soit au retour du président de la FAF en Algérie. Gourcuff doit se mettre au travail dans les plus brefs délais afin de préparer l'équipe aux matches qualificatifs pour la CAN-2015, prévue en janvier prochain au Maroc. En ce sens, la FAF veut effacer au plus vite l'épisode Halilhodzic pour se projeter sur un autre challenge, à savoir remporter la Coupe d'Afrique des nations que l'Algérie avait décrochée pour la première et dernière fois à Alger en 1990. Pour ce qui est de Halilhodzic, il n'en restera que de bons souvenirs, comme il l'a souligné dans la lettre adressée à la FAF. Il a d'abord tenu à remercier le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui l'a profondément touché par son accueil et ses chaleureuses paroles. Il tient égalementà remercier le Premier ministre Abdelmalek Sellal dont il a «apprécié les encouragements et le soutien». Halilhodzic remercie vivement le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, avec lequel il a travaillé pendant trois ans en étroite collaboration pour réaliser les objectifs fixés et qui a mis à la disposition du groupe tous les moyens nécessaires pour assurer cette difficile mission, a-t-il souligné. A l'évidence, il a rendu hommage aux joueurs et aux membres des staffs technique, médical et administratif sans oublier «le formidable public algérien». Toutefois, pour Halilhodzic la «seule fausse note» est «une certaine presse» qui a eu un «comportement indélicat». Il semble être touché par cette presse qui a stigmatisé sa propre personne et sa famille. Marqué et touché par ce comportement, Halilhodzic affirme qu'il «n'oubliera et ne pardonnera jamais cela».

«Aujourd'hui, après avoir vécu trois années en Algérie, mes obligations familiales et l'attrait de nouveaux challenges sportifs ont pesé lourdement dans mon choix. Je pars fier de mon bilan après avoir respecté totalement mon contrat avec la FAF». Halilhodzic aura tout dit ou presque. Il a préféré se retirer avec les honneurs en laissant une excellente impression chez les Algériens tout en pointant du doigt ceux qui l'avaient touché dans son amour-propre et qui agissaient sous les ordres de certaines parties au niveau de la FAF !