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SAÏDA: Le secteur forestier se développe

par Tahar Diab

Les forêts occupent 167 250 hectares soit 24,5% de la superficie totale de la wilaya, ce qui représente la norme admise, recommandée universellement (25%). La conservation des forêts gère actuellement différents programmes (PSD, PCCE, PPDRI?) dont l'axe de développement demeure une priorité. L'intervention au niveau des zones de montagnes agit sur la protection des bassins versants, celle des zones steppiques est concernée par la lutte contre la désertification. C'est ainsi qu'en milieu rural, l'activité de la conservation est axée essentiellement sur les actions biologiques, notamment le reboisement qui demeure l'une des plus grandes préoccupations du secteur.

L'exercice 2013 clôturant le quinquennal (2009 - 2013) a enregistré 21 opérations estimées à 175 6848 844,00 DA. L'on enregistre 4 opérations achevées (à clôturer) dont 1 en PSSC, 3 en PCCE qui connaît une opération encore non lancée. Parmi les 16 opérations en cours, le PSCC en compte 6, le PCCE 9 et 1 en PHP dont la défaillance de l'entreprise nécessite une procédure de résiliation. Quant à la consommation des crédits tout juste moyenne (51%) durant le quinquennal 2009 - 2013, le conservateur des forêts l'impute au manque de qualification des entreprises. Par ailleurs, il signale également la lenteur administrative des communes qui n'ont pas encore dégagé les parcelles à reboiser? Le régime forestier représentant déjà le quart de la superficie globale de la wilaya, la conservation des forêts envisage d'opter stratégiquement pour la réalisation de larges bandes de ceintures vertes dans l'objectif de lutter contre l'avancée des sables du désert.

L'exercice courant (2014) a bénéficié d'un montant de 279 200 000,00DA dont le programme concerne l'aménagement de 161 kilomètres de pistes, celui de 7 points d'eau, 200 hectares de pistes forestières, l'étude et la réalisation de 2 postes d'observations, l'ouverture de 49 kilomètres de pistes, le reboisement de 150 hectares ainsi que le repeuplement d'une centaine, enfin l'étude et l'aménagement du lieu-dit « la troisième forêt ».

Surplombant toutes les nouvelles cités au nord et à l'est de la ville, cette véritable forêt urbaine est depuis longtemps attendue par les habitants du chef-lieu. Inscrite tardivement en études, cette forêt récréative est un atout touristique en plein milieu urbain et devrait, de ce fait, susciter toutes les compétences locales pour sa concrétisation afin d'offrir aux familles un lieu rapproché de détentes et des loisirs. L'autre plus grand rêve citadin est de voir se concilier administrativement (juridiquement s'entend) la conservation des forêts reconnue pour sa rigidité à l'extraction du régime forestier et surtout la direction du tourisme qui doit faire prévaloir en haut lieu ses atouts divers du projet touristique du plateau de Sidi Ahmed Zeggaï, semblable, dit-on, en tous points de vues, à celui de Lalla Setti (Tlemcen). Pour la concrétisation de ce projet futuriste si cher au wali, la conservation des forêts doit y programmer d'ores et déjà les premiers jalons en balisant les chemins de randonnée pédestre, les voies d'accès dans les principaux axes, les pistes cyclables en longeant les crêtes qui accueillent les différents couchers de soleil (contemplés du chef-lieu) et qui s'étirent sur plus de 7 kilomètres vers le djebel Sidi Abdelkrim dans sa corniche centrale en se prolongeant jusqu'au sommet de Sidi Merzoug visible de toutes les communes environnantes. Il est utile de signaler enfin que les textes tout récents émanant de la centrale de ce secteur stratégique ne tolèrent pas l'implantation de zones d'extension touristique sur leur patrimoine et cette interdiction n'encourage guère l'investisseur dont le souci primordial demeure l'accession à la propriété foncière, seule garantie indéniable à tout projet de développement.