Entre autres messages que veut émettre le chef de l'exécutif par le biais d'un programme de sorties durant ramadhan : «Pas de relâchement durant le mois du jeûne».

A l'évidence, ce sont les entrepreneurs à pied d'œuvre sur les différents chantiers, ainsi que leurs maîtres d'ouvrages et d'œuvres et les bureaux de suivi, qui sont les premiers destinataires de cette «mise en garde». Or, dans certains cas, le relâchement, voire l'inaction totale, est de mise en temps normal, indépendamment que l'on soit en 9e mois du calendrier musulman ou pas. On en a vu un exemple illustratif hier lors d'une visite d'inspection de M. Zâalanne Abdelghani le premier jour de ramadhan. Inspectant le chantier de l'hôpital d'El-Kerma où il n'y avait pas l'ombre d'un ouvrier, le wali a promis d'un air crispé qu'il reviendra dans deux jours (demain mardi) pour entendre l'entrepreneur s'expliquer de vive voix lequel a brillé hier par son absence. Sur place, le DSP a tenté tant bien que mal de positiver, en promettant que l'ouvrage sera livré en janvier 2015. Cependant, il faut savoir que les travaux de cet hôpital de 60 lits ont été lancés en mars 2013, pour un délai contractuel de 18 mois. Selon le même responsable, il y a eu une mise à l'arrêt du chantier pendant six mois, pour cause d'inondation des cavités par des eaux souterraines. A cette contrainte, l'étude n'avait pas prévu une solution au départ. Le problème a été affronté tel un fait accompli, avec tous les aléas que cela suppose. La mise en service de cet hôpital risque d'être repoussée encore davantage, puisque les VRD n'ont pas été encore entamés. Le wali s'est déplacé ensuite à El-Barki pour s'enquérir de l'avancement d'un ensemble sportif de proximité. Sur place, un accord de principe a été donné par le wali pour s'impliquer dans un montage financier concernant la déviation et l'enfouissement d'une ligne de très haute tension (THT) et d'une autre de haute tension (TH) de 120 et 60 kilowatts respectivement. Cela permettra d'implanter les six lots du complexe sportif et également de mettre en valeur tout le périmètre. Non loin de cet endroit, le chantier d'un CEM à Fellaoucen 2, sera le point suivant de la visite. Le wali a vertement critiqué le recours aux vieilles méthodes de « saupoudrage» lors des travaux de finition pour cacher les malfaçons, qui étaient légion à ses yeux. Il a été clair avec les trois entrepreneurs en charge de ce projet: «Renseignez-vous auprès de vos collègues dans les autres wilayas où j'ai travaillé. Il y a tant parmi eux qui ont achevé le travail mais qui n'ont reçu aucun sou pour les raisons que nous sommes entrain de discuter justement. A bon entendeur?» Sur le boulevard des Congrès, à partir du rond-point de Cité Djamel, tronçon en plein travaux d'aménagement urbain, M. Zâalane trouvera un exemple tout fait qui lui permettra d'argumenter sur pièce que le privé sait faire quand les conditions s'y prêtent. La qualité répondant aux normes et le travail bien léché d'un lot confié à une entreprise privée a laissé admiratif le wali, mais pas seulement, d'autant que ce segment contrastait nettement avec les lots mitoyens, dont le bâclage était le dénominateur commun.