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La malédiction du chemin des touristes

par Abdelkrim Zerzouri

La malédiction pèse-t-elle sur réhabilitation du chemin des touristes ? Le projet se trouve en souffrance depuis 1997, année durant laquelle il a été inscrit à l'ordre du jour sur l'agenda de l'APW de l'époque et remis au goût du jour avec l'avènement de «Constantine capitale de la culture arabe, 2015» mais il n'est pas encore, hélas, près de voir le jour. La Direction du Tourisme et de l'Industrie traditionnelle de la wilaya de Constantine avait annoncé en grandes pompes au mois de juin dernier le lancement imminent des travaux afférents à l'étude, au suivi et à la réhabilitation du quasi mythique chemin des touristes gravé dans la roche des gorges du Rhumel pour un montant de près de 31 milliards de centimes. Dix mois plus tard, on découvre que rien n'a été entrepris dans ce sens. Pis, on apprend de sources concordantes que tout a été annulé pour des raisons qui demeurent obscures et que l'on s'apprêterait à relancer un second avis d'appel d'offres pour le même objet. Notons que le chemin en question qui est un site classé serpentant sur la paroi rocheuse du Rhumel sur une longueur de 2,5 kilomètres avec 1, 60 mètre de largeur, devait constituer le coup d'envoi du premier projet entrant dans le cadre de «Constantine, capitale de la culture arabe en 2015 ». Le projet comportait l'étude, le suivi et la remise en état dudit chemin comme à l'origine. Les travaux de réhabilitation seront achevés à cette date fatidique. Pour rappel, le marché a été attribué une première fois suite à un appel d'offres nationales et internationales à un groupement d'entreprises mixtes, algériennes et françaises, spécialisées dans le domaine et qui ont déjà travaillé sur de la roche et réalisé des projets similaires. Leur mission devait consister en l'aménagement de barres métalliques qui serviront de structure alors que la partie escalier sera réalisée en briques pleines avec une couche en béton léger, et ce à l'effet de lui rendre son cachet d'origine. On avait avoué que «même si le projet dans son ensemble enregistrerait un léger retard, il est question que son tronçon intermédiaire, le plus important, allant depuis le pont de Sidi M'cid jusqu'à la passerelle Mellah Slimane, soit fin prêt et livré impérativement avant le démarrage de l'évènement aux usagers et aux touristes arabes, nationaux et étrangers».

L'ambition était plus grande encore, car on avait annoncé que d'autres travaux et aménagements plus conséquents sont prévus pour une réalisation ultérieure, car le chemin des touristes comporte d'autres attractions d'importance à l'instar des «bains de César» (près de six) à rénover, ainsi que la réalisation d'un théâtre de verdure entre le pont de Sidi M'cid et celui d'El Kantara. En tout cas, et malgré la bêtise humaine, le spectacle naturel du Vieux Rocher, à lui seul, demeure captivant au-delà de toute ambition de réhabilitation.