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Constantine : La dernière station-service du centre-ville sera rasée

par A. El Abci

La dernière station d'essence, encore en activité, au centre-ville du ?vieux rocher' sera démolie dans une dizaine de jours, au plus tard, et délocalisée ailleurs, pour les besoins de réalisation du projet de la bibliothèque urbaine de haut standing, pour un montant de 50 milliards de centimes, à l'avenue Zaâmouche, et qui entre dans le cadre des préparatifs de «Constantine, capitale, en 2015, de la Culture arabe», nous a déclaré, hier, le directeur de l'Energie et des Mines, M. Bouzidi. Et celui-ci, d'expliquer que cette décision a été prise, suite à la visite d'inspection, en début du mois en cours, de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, en compagnie du wali, au chantier de construction de la bibliothèque en question.

La station d'essence, concernée par la délocalisation, est une station Naftal cédée, pour la gestion, à un particulier et dont la délocalisation va, encore, accentuer les difficultés des automobilistes, qui auront à aller jusqu'à la périphérie de la ville pour faire le plein de carburant. Car, la disparition de cette station qui était la dernière encore, située au centre-ville, après la démolition des quatre autres du ?Chalet des pins', décidée, il y a quelques années, pour les nécessités de la construction du viaduc géant, fera en sorte qu'il n'y en aura plus aucune, au centre-ville de Constantine. Sachant, d'autre part, que la ?ville des ponts' souffre, déjà, d'un déficit terrible en matière de stations d'essence, que la direction de l'Energie a estimé, auparavant, à une dizaine, au moins, c'est autant dire que les chaînes des automobilistes devant les quelques stations qui restent mais toutes à la périphérie, n'en seront que plus allongées. En tout état de cause et toujours selon notre interlocuteur, la démolition de la station d'essence, qui fait partie du patrimoine de Naftal et qui est cédée en gestion libre (GL) à un privé, qui est, à sa tête, depuis l'indépendance, induira des compensations et indemnisations. Et d'indiquer, dans ce sillage, que le gérant sera pris en charge dans le cadre des dispositions réglementaires qui lui permettront d'être compensé par un autre terrain et pour ce faire, son dossier a été transmis au Calpiref (Comité local de promotion des investissements et de la régulation foncière.)

En sus de cet aspect, dira-t-il, il y a celui afférent au statut du terrain de la station à démolir et une procédure administrative est enclenchée, en ce sens, pour prendre en charge cet aspect. Mais comme le cas ne peut relever d'une procédure d'expropriation, car le terrain appartient aux Domaines, donc à l'Etat, il s'agira surtout de trouver une formule qui permette à Naftal de prendre en charge le gérant par l'octroi d'indemnités, au titre du manque à gagner auquel il aura à faire face, en attendant l'attribution d'un terrain par le Calpiref, conclura-t-il.