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Béjaïa : Hanoune promet une réforme du système universitaire

par R. N.

La candidate du Parti des tra-vailleurs (PT) aux élections présidentielles du 17 avril, Louisa Hanoune, a promis mercredi à Béjaïa d'opérer une réforme «complète» du système universitaire en vue, notamment, d'accorder aux étudiants le droit de choisir entre le système classique et le système LMD (licence-master-doctorat) durant leur cursus universitaire.

 Intervenant au cours d'un meeting populaire animé à la salle omnisports de la capitale des Hamadites, Mme Hanoune a critiqué le système LMD qui ne répond pas, selon elle, aux aspirations de l'université algérienne et «n'ouvre guère de perspectives de recrutement aux futurs diplômés universitaires». La leader du PT a affirmé que «seule» sa formation politique s'était opposée à l'introduction de ce système importé anglo-saxon (LMD), qui ne «cadre pas avec les spécificités» de l'université algérienne, promettant dans ce sillage d'opérer une réforme «profonde» du système universitaire algérien, en offrant la possibilité aux étudiants de choisir entre le système classique et le système LMD. Mme Hanoune a souligné, dans ce sens, que l'université de Béjaïa avait toujours été utilisée comme «un cobaye» pour expérimenter les politiques «désastreuses» qui ont conduit à l'échec de l'université algérienne, s'engageant, au cas où elle serait élue présidente de la République, à réhabiliter l'université de Béjaïa, en la transformant en «un pôle culturel, scientifique et novateur national».

La candidate du PT a relevé l'absence, dans cette ville, d'infrastructures de base à même d'assurer son développement socio-économique, notamment dans le domaine routier, mettant en exergue l'absence d'une pénétrante permettant de relier la ville de Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest. Pour elle, les infrastructures de base pourraient transformer la capitale des Hammadites en un pôle économique et industriel, générateur d'emplois et créateur de richesses.

La seule femme candidate aux présidentielles du 17 avril a promis, par ailleurs, de réconcilier les Algériens avec leur histoire, en tenant compte de ses aspects positifs et négatifs, à travers l'institutionnalisation des dates du 8 mai 1945, 5 octobre 1988 et la fête de Yennayer (qui correspond au 12 janvier de chaque année) et en faire une journée chômée et payée. Cette réconciliation concerne également la mise en place d'un secrétariat d'Etat chargé de la généralisation de la langue amazighe et sa promotion en une 2e langue officielle, pour qu'elle soit utilisée dans la recherche scientifique et les correspondances administratives, ajoutant qu'il s'agissait de réparer «une injustice historique».

Evoquant son projet de réforme institutionnelle, Mme Hanoune a plaidé en faveur du renforcement des prérogatives des élus locaux en leur accordant les moyens nécessaires pour qu'ils puissent accomplir correctement leur mandat électif et servir efficacement le citoyen. Mme Hanoune a estimé, dans le même cadre, qu'il était nécessaire de procéder à un nouveau découpage administratif, en augmentant le nombre de communes et de wilayate pour offrir de meilleurs services aux citoyens et les rapprocher davantage de l'administration et créer plus d'emplois dans le cadre des projets de développement.